De Dakar à Bangui, en passant par Kinshasa et Bamako, le rejet de la politique française en Afrique est sans cesse croissant. Depuis, pour qualifier cette réalité que beaucoup reconnaissent comme étant complexe, une expression a fait flores : « le sentiment anti-français ». Rejetée par de larges franges de la population sur le continent, l’usage de cette facilité langagière tend à se pérenniser, notamment en France.
L’arrivée du président français le 03 mars, n’était pas visiblement du goût de la majorité des Congolais. En témoignent des nombreux manifestations et messages anti-Macron et Français qui ont circulé sur les réseaux sociaux.
Depuis l’Élysée, le chef de l’État avait expliqué, le lundi 27 février, sa vision d’un partenariat renouvelé avec les pays africains.
Emmanuel Macron avait prôné « l’humilité » et la « responsabilité » de l’action de la France en Afrique.
L’action culturelle est une des dimensions de la politique étrangère que la France utilise comme soft power.
Déjà au mois de juillet 2018, le président français était dans une boîte de nuit à Lagos, un fait inhabituel. Il avait passé la soirée au Shrine ensemble avec Youssou Ndour, une salle de concert de la capitale économique du pays. « Je veux vous rappeler Fela, avait lancé le président français. Il n’était pas seulement un musicien, il était aussi un politicien au sens large ».
Lors du discours d’ E. Macron du 27 février plusieurs artistes et sportifs noirs étaient présents.
Ainsi, l’intelligentsia français utilise des influenceurs pour stopper le sentiment anti francais. Des acteurs sociaux populaires, d’où le choix de Fally Ipupa.
Grâce à cet artiste congolais, Emmanuel Macron a bénéficié d’un bain de foule lors d’une sortie vespérale dans un bar à Bandalungwa. Le président français plongé dans un milieu chaud de la capitale congolaise.
Si tu aimes Fally, tu aimes la France, Bandal c’est Paris.
Coco Kabwika