Quelle est la voie de transport la plus appropriée pour les évacuations de mines en provenance de RDC et de Zambie ?
Le chemin de fer de Benguela sera prochainement ouvert au secteur privé.
Ce chemin de fer permettra de transporter les marchandises des voisins de l’Angola, tels que la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie, relativement facilement , leur permettant d’exporter du minerai de cuivre et de cobalt vers les principaux marchés mondiaux via le port de Lobito. Les investisseurs de divers pays attendent avec impatience l’annonce du ministère des Transports de la République d’Angola de présenter des propositions pour renforcer l’axe, qui relie l’une des zones minières les plus importantes de la planète avec la connexion la plus courte, la plus sûre et la plus économiquement viable à un port maritime par rapport à d’autres corridors de transport à travers l’Afrique australe.
Le corridor de Lobito est une opportunité sans précédent à la fois dans les systèmes de transport angolais et ceux opérant dans la région au sens large. Le gouvernement angolais cherche à attirer des opérateurs spécialisés dans la logistique et le fret équipés pour gérer, entretenir et apporter des améliorations techniques aux opérations de l’infrastructure, comme l’a déclaré à plusieurs reprises le ministre des Transports de la République d’Angola, Ricardo Viegas D’Abreu.
Cette concession a pour objectif régional fondamental de redynamiser les exportations de cuivre et de cobalt produits en RDC et en Zambie via le port de Lobito. Selon les modèles d’analyse du marché minier mondial de MineSpans-IHS Markit, 80% des minerais extraits de ces deux pays seront transportés via le corridor Lobito d’ici 2030. Son positionnement géographique étant son principal atout, le corridor Lobito est la route la plus courte entre le Katanga. région minière en RDC, la Copperbelt en Zambie et un port en eau profonde. Les matières premières de la région sont actuellement exportées via les ports de Durban (Afrique du Sud) et/ou de Dar-Es-Salaam (Tanzanie) ; des routes jusqu’à quatre fois plus longues que la route entre les régions minières et le port de Lobito.
Une connexion sera établie entre une liaison ferroviaire préexistante avec la RDC et une branche reliant la municipalité de Luacano (Moxico) et le poste frontière de Jimbe (frontière Angola/Zambie) dans les meilleurs délais, offrant ainsi un accès ferroviaire direct à la Zambie. Copperbelt, qui se trouve dans la sous-région sud du continent africain.
Ce transport de cuivre et de cobalt aura un fort impact commercial. La RDC, l’un des pays qui bénéficiera du corridor de Lobito, possède les plus grandes réserves de cobalt au monde (3,6 millions de tonnes métriques). En fait, le pays a extrait 66% de l’offre mondiale de cobalt en 2020. Sur le plan intérieur, ce volume a représenté une augmentation de la production d’environ 10%, comme l’a récemment rapporté la banque centrale congolaise. La production de cuivre, une industrie dans laquelle la RDC est un leader continental, a également augmenté de 12% l’an dernier.
La production de cuivre en Zambie a également suivi la tendance, enregistrant une augmentation de 13,6% en 2020. Les prévisions du ministère zambien des Mines prévoient que plus de 900 000 tonnes seront extraites en 2021, un chiffre en bonne voie pour atteindre l’objectif à long terme du pays. de produire plus d’un million de tonnes par an. La Zambie, également riche en cobalt, est le deuxième producteur de cuivre d’Afrique après la RDC.
La Banque mondiale a résumé que les deux pays voisins de l’Angola et ayant accès au couloir de Lobito contiennent 34 % des réserves mondiales de cobalt et plus de 10 % des réserves mondiales de cuivre. Ce potentiel place l’Angola au centre d’une révolution technologique avide de matières premières. La croissance rapide des énergies renouvelables et des technologies vertes se concentre sur les deux minéraux, qui sont fondamentaux pour les industries internationales de fabrication de batteries de véhicules électriques, de téléphones portables et d’ordinateurs, pour n’en nommer que quelques-uns. Les experts estiment que la demande de cobalt augmentera de 5% par an au cours de la prochaine décennie, bien que le même chiffre ait été présenté pour la croissance annuelle maximale de la demande de cuivre jusqu’en 2025.
Début 2021, des consultants tels que RMG Consulting ont prédit que ce n’était qu’une question de temps avant que les géants miniers occidentaux et chinois affluent vers les réserves de la RDC et de la Zambie. En mai dernier, le géant occidental Glencore a confirmé les prévisions et annoncé la reprise des opérations à Mutanda, la plus grande mine de cobalt au monde qui produit également du cuivre. Alors que de plus en plus d’investissements sont réalisés dans les deux pays voisins de l’Angola, le corridor de Lobito renforcera sa position de route d’exportation majeure pour les minerais congolais et zambiens, à travers laquelle des machines et d’autres biens peuvent également être importés pour soutenir l’industrie extractive de la région en plus aux biens d’usage général; tout cela grâce à la mesure dans laquelle le corridor Lobito facilite la capacité de ces deux pays enclavés à commercer à l’échelle internationale.
Depuis la publication de l’arrêté présidentiel en septembre 2020, l’appel d’offres pour le corridor de Lobito « Contrat de concession de services pour l’exploitation, la gestion et la maintenance de l’infrastructure ferroviaire pour le transport général de minerai, de liquide et de gaz cargo » a déjà attiré l’attention des entreprises du le monde, en particulier ceux de Chine, des États-Unis, d’Allemagne et d’autres pays d’Europe et du reste du monde.
Mining Review
