RDC – Affaire Beya : Les avocats de « Monsieur Sécurité » le  » Fantômas », se retirent d’un procès qu’ils jugent « partial »

François Beya

Les avocats de la défense d’un ancien conseiller à la sécurité clé du président de la RD Congo, Félix Tshisekedi, ont annoncé qu’ils se retiraient de ce qu’ils ont qualifié de procès « partial ».

Ils ont également déposé une requête pour que les juges du tribunal militaire jugeant François Beya soient remplacés par un collège « impartial« .

Beya, autrefois connu sous le nom de « Monsieur Sécurité » de Tshisekedi, est jugé avec six autres accusés, dont des militaires et des policiers. Ils sont accusés d’avoir  » fomenté un complot contre la vie ou la personne du chef de l’Etat ».

Mais l’avocat John Kaboto, porte-parole de l’équipe juridique de Beya et des autres accusés, a déclaré à l’AFP qu’ils se retiraient du procès.

« Nous, les avocats, avons trouvé que depuis le début, l’enquête est trop bâclée, trop biaisée », a-t-il déclaré.

C’est pourquoi « nous avons pris l’option de nous retirer » du procès.

Bien que les avocats de la défense aient déposé des demandes de libération sous caution et demandé aux accusés malades d’avoir accès à des soins médicaux, les juges ne se sont pas prononcés dans les délais légaux, a-t-il déclaré.

L’équipe juridique avait donc décidé de se retirer et de demander la récusation des juges actuels au profit de remplaçants « impartiaux« .

Beya a servi des dirigeants dictatoriaux et démocratiquement élus pendant quatre régimes successifs en République démocratique du Congo.

Il a acquis le surnom de « Fantomas » en raison de sa capacité à passer inaperçu comme un fantôme malgré ses principales responsabilités.

Beya a été recrutée dans le renseignement dans les années 1980 alors que le dictateur de longue date Mobutu Sese Seko dirigeait le pays d’Afrique centrale, recevant une formation en Europe, aux États-Unis et en Israël.

Après que Tshisekedi a remporté l’élection présidentielle de 2018, il a nommé Beya son conseiller spécial à la sécurité et chef du Conseil de sécurité nationale congolais, couvrant tous les services de renseignement nationaux.

Mais il a été arrêté par des agents du renseignement le 5 février et détenu dans un lieu secret avant d’être transféré à la prison de Makala deux mois plus tard.

Les autres Co – accusés de Beya sont le brigadier Tonton Twadi Sekele, qui est en fuite, le colonel Tite Cikapa, le commissaire principal de police Lily Tambwe Mauwa, le lieutenant-colonel Pierre Kalenga Kalenga et deux civils.

AFP

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