Les consultations vont accoucher d’une pile de propositions adressées au chef de l’État. Quelles en sont les grandes tendances ? Certes, le message à la Nation avait circonscrit les thématiques. Mais le face-à-face entre le président et diverses couches de la population a grandement ouvert les vannes.
Les observateurs notent de nombreux appels au divorce du mariage Cach-FCC contre, en compensation, l’adhésion populaire à l’Union sacrée de la nation.
Les plus politisés des Congolais demandent la dissolution du Parlement, sans toutefois s’embarrasser des procédures légales pour atteindre leur but. Le FCC vient de réagir en susurrant des élections générales anticipées, y compris la présidentielle. Les uns et les autres sont néanmoins conscients des limites de leur prétention : absence de budget et d’une Céni consensuelle.
Sans occulter la mauvaise foi des caciques du FCC, les centristes conseillent la poursuite du dialogue entre le président et son prédécesseur. Ils dénoncent cependant la frilosité des Kabilistes à l’instauration de l’État de droit, cheval de bataille de Tshisekedi. Ce faisant, les criminels présumés entendent jouir de l’impunité ad vitam aeternam.
D’autres compatriotes proposent le dialogue du type Conférence nationale souveraine. Ils espèrent, ainsi, prendre part au partage du gâteau. Sans l’aval du souverain primaire !
L’offre qui mérite réflexion, à notre avis, est venue des anciens Premiers ministres. Le Pr Evariste Mabi Mulumba la résume : «Les politiciens se battent officiellement sur le juridisme, alors qu’il est question de positionnement. Entretemps, les problèmes concrets de la population ne sont pas pris en compte. Les anciens Premiers ministres rappellent au chef de l’État que c’est lui le garant de la nation. Par conséquent, il devrait trouver des solutions idoines, car il a un rôle important à jouer dans ce contexte-là».
Le Potentiel