RDC – crime de guerre : l’Elan nationaliste à la base de 250 tuées dans 3 groupements sous contrôle de la coalition rwando-ougandaise

Depuis la prise de la cité de Bunagana (Nord-Kivu) le 13 juin dernier par le M23 appuyé par l’armée rwandaise, plusieurs exactions sont signalées par des organisations de la société civile et activistes de droit de l’homme.

Avec la prise de la cité de Kiwanja et moult tentatives infructueuses pour la prise de la ville de Goma par le M23/RDF, un regain d’élan nationaliste dans le chef de la population autochtone mette les agresseurs dans une situation compliquée.  Si le mouvement M23 semble progresser sur le terrain militaire, le nationalisme populaire entrave l’administration du terrain conquis. Cette résistance est à la base de plusieurs massacres de la population civile, entre un enrôlement forcé et une volonté d’en découdre avec l’oppresseur occupant.

La société civile de Rutshuru a enregistré plus de 250 personnes tuées dans la période comprise entre le 15 au 30 novembre, par les terroristes du M23 dans 4 groupement à savoir : BAMBU, TONGO, BINZA et BISHUSHA.

Congovirtuel énumère le nombre des personnes massacrées dans  trois groupements du territoire de Rutshuru.

  1. Groupement de Binza à Kisharo, 29 corps ont étés enterrés et jusqu’à présent la fouille continue.
  2. Dans le groupement de Bambu 150 personnes ont étés tuées dont 60 femmes et enfants dans l’église adventiste de Kishishe village situé dans le même groupement de Bambu. Le 80 autre personne ont étés tuées dans plusieurs localités du groupement Bambu dont : Kirumba, Kapopi, Bambu centre et même Kishishe.
  3. Groupement de Tongo : 64 personnes ont étés tués à Rusekera, Muhindo et Bugina. Rappelons que sur les 13 jeunes arrêtés pour aider le M23 à transporter leurs bagages, 9 avaient étés retrouvés mortes 2 jours après leurs enlèvements et leurs têtes décapitées à la machette.

Au côté de ses abus nous ajoutons aussi, des travaux forcés, le recrutement forcé, les enlèvements, pillages et violence sexuelle.

Le gouvernement congolais vient de décréter un deuil national de 3 jours à dater du samedi 03 décembre. Aimé Mukanda, correspondant de congovirtuel et un des leaders de la société civile salue cette décision, mais exhorte aussi le Gouvernement congolais d’organiser une funérailles nationale à Kinshasa pour des personnes tuées et d’assister les déplacés.  Il milite également pour une commission d’enquête internationale afin que les coupables soient jugés.

Aimé Mukanda Mbusa Notable de Rutshuru

Related posts