Un officiel indélicat en fuite pour échapper à la justice ? Cela devient une norme sous le règne de Tshisekedi. Dernière démonstration : attendu à la Cour de cassation pour répondre des soupçons de malversations financières, le ministre «sortant» de l’Enseignement primaire et secondaire a furtivement traversé le fleuve Congo, déguisé en un individu lambda. Mais c’était sans compter avec les ancêtres qui ont vivement applaudi la gratuité de l’enseignement de base. Intercepté à Brazzaville avec, en poche, deux millions de dollars en liquide, Willy Bakonga médite présentement son forfait et attend son extradition à Kinshasa. Dans l’humiliation.
Bakonga n’aura pas été l’unique mouton noir du cheptel. Avant lui, il en est qui, pour les mêmes griefs, purgent leur peine de prison à Makala. Après lui, beaucoup d’autres le rejoindront. Taper publiquement sur les doigts des ministres véreux, c’est nouveau. Le peuple applaudit de deux mains ce renouveau qui porte la signature de F.A. Tshisekedi. Les partenaires aussi. Car, il était impensable, hier, que la justice pût prendre le risque de sacrifier un ministre qui aurait «égorgé et mangé un pauvre agneau».
Par ailleurs, la publicité autour du double exploit de Bakonga sonne comme une alerte. Alerte en direction du gouvernement. Alerte en direction des mandataires publics. Jamais un ministre ou un général mafieux ne pourrait jouir de l’impunité après avoir été convaincu d’abus des biens publics. Tel est le message de Fatshi.
Ce que le peuple attend de nouveaux gestionnaires issus de l’Union sacrée, c’est la probité morale. C’est la transparence. C’est le devoir de rendre compte. À cet égard, rien ne sert de chier sur la banquette qui a offert l’hospitalité à votre postérieur, pour ensuite tenter de trouver le salut dans la fuite. Vos empreintes témoigneront contre vous.
Ben-Clet/Lepotentiel
