Les troupes zambiennes continuent d’occuper la localité congolaise de Kapanga, dans l’ex-Katanga, rapporte radiookapi.net. L’alerte émane du porte-parole du Gouvernement, le ministre provincial, Dieudonné Kamona. Prenant le contre-pied du Gouvernement central, le ministre de Tanganyika assure que les forces zambiennes, sont bel et bien sur le sol congolais, et qu’elles ne se sont pas retirées. Cette armée étrangère s’est déployé à Kapanga, à 14 km de Kalubamba, dans le territoire de Moba, martèle Dieudonné Kamoha lors de son adresse face à la presse le mardi 18 août.
Elle a fait semblant de quitter pour aller se déployer ailleurs, toujours sur le territoire congolais de la province du Tanganyika, jusqu’à ce jour. Celui qui livre ces informations hier, n’est autre que Zoé Kabila, le gouverneur du Tanganyika. La Zambie est donc de mauvaise foi et démontre si besoin en est qu’elle n’a pas du tout l’intention de quitter le territoire congolais que son armée occupe depuis l’année dernière et continuait à se fourvoyer en se confondant dans des stériles mensonges et dénégations, sur la présence de son armée en RDC.
Lorsqu’elle a été mise devant ses responsabilités face aux évidences devant la SADC, elle a fait semblant de jouer le jeu de cette organisation dont ces deux pays font partie. En réalité, l’armée zambienne continue à occuper le territoire congolais en quittant seulement Muliro pour installer ses pénates ailleurs, toujours dans la même province. Pourtant les Zambiens avaient justifié l’occupation de Muliro que cette partie de la RDC fait partie intégrante de la Zambie. Comment alors comprendre qu’ils aient laissé ses prétentions de souveraineté sur Moliro pour aller de l’autre côté dans la chefferie de Kapanga.
Ça ne peut pas être d’abord Muliro et puis par la suite on change pour Kapanga. C’est la confusion totale. Ce qui montre bien qu’à Lusaka on est bien conscient que Muliro qu’il revendique l’année dernière est bel est bien sur le territoire congolais et non en Zambie comme ils le prétendent. C’est depuis belle lurette que la Zambie revendique la souveraineté sur une partie du territoire congolais du district du Tanganyika actuelle province de Tanganyika. Ce n’est ni Muliro et encore moins Kapanga qu’elle occupe à ce jour. Mais bien plus que cela, c’est-à-dire une bande de 200Km située entre les lacs Edouard et Tanganyika.
Pourtant toutes les archives coloniales montrent bien que ces 200 Km sont bel et et bien situés sur le territoire congolais et non en Zambie. En 1989, la Zambie et le Zaïre d’alors avaient signé un Accord où les deux Etats reconnaissent la souveraineté de la RDC sur la bande de 200 km. Aujourd’hui la Zambie conteste l’actuelle délimitation et voudrait refixer les bornes-frontières en fonction des ses folles prétentions qui ne se fondent sur rien.
Car, déjà en 1989 avec les mêmes bornes-frontières existantes la même Zambie avait signé cet Accord avec la RDC-Zaïre. Sur quelle base logique Lusaka remet-il en cause sa signature au bas dudit Accord de 1989 aujourd’hui ? En occupant une partie du territoire congolais en ce moment, la Zambie se trompe en s’imaginant que la RDC sous Félix Tshisekedi est militairement faible.
Mais à Lusaka, on se trompe à ce sujet. Car les FARDC sont en mesure de chasser l’armée zambienne du territoire congolais par une chiquenaude et restaurer la souveraineté pleine et entière de la RDC sur ces parties de son territoire occupées. C’est du reste la seule chose qui reste à accomplir dès lors que Lusaka a montré qu’il n’est pas du tout disposé de retirer son armée de la RDC.
Par le passé, la RDC a toujours été envahie par les armées de ses voisins. Il y a d’abord le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi depuis 1996 pour culminer par la rébellion de 1998 qui a vu le Rwanda tout comme l’Ouganda occupe la RDC pendant cinq ans durant pour ne retirer qu’à faveur de l’Accord de paix de Lusaka signé en 1999, avec comme médiateur le Président zambien Fréderic Chiluba.
Là, c’est côté Est de la RDC. A l’Ouest, il y a eu épisodiquement des invasions sibyllines de l’armée angolaise sous Edouardo Dos Santos. Une longue première invasion, c’est lorsqu’qu’ils avaient occupé plusieurs localités du Territoire de Kahemba dans le Bandundu empêchant la population de vaquer à ses occupations. A Luanda, pas un mot sur cette invasion de l’armée angolaise à Kahemba où l’Angola n’a jamais posé un problème de conflits de limites des frontières entre les deux pays sur cette partie du territoire. Ce qui était bizarre.
Ce qui l’était encore plus c’est le fait qu’à l’époque des faits l’Angola d’Edouardo Dos Santos est en bonne intelligence avec la RDC de son allié Joseph Kabila. Là, il n’y a plus le prétexte de l’UNITA du Dr Savimbi qui se baserait encore en RDC. Même scénario, dans le Kongo central, dans le Territoire de Moanda dans la localité frontalière de Yema que l’armée angolaise avait envahie pendant plusieurs mois, presqu’un an, là Luanda prétend avoir été à la poursuite des combattants indépendantistes « Cabindais » du FLEC repliés, ici après avoir frappé en Angola. Ce qui n’était pas du tout vrai, tout le monde le sait bien.
KANDOLO M.