Une société de capital-investissement qui détient le groupe NSO, la société israélienne au centre du scandale des logiciels espions Pegasus, est en cours de liquidation, selon une source .
La société londonienne Novalpina Capital, qui a racheté le groupe NSO en 2019, est en voie de dissolution à la suite d’un différend entre ses cofondateurs, a indiqué mercredi la source à l’Agence France-Presse (AFP).
Sa liquidation laisse incertaine la propriété future de NSO, tout comme la société est aux prises avec les retombées d’un vaste scandale d’espionnage électronique.
Novalpina possède également le groupe de casinos estonien Olympic Entertainment et la société pharmaceutique française X.O.
Le Financial Times a rapporté que les investisseurs de Novalpina « ont jusqu’au 6 août pour décider s’ils doivent liquider le fonds avec une vente au rabais de ses actifs, ou nommer un tiers pour en prendre le contrôle ».
Le quotidien économique français Les Echos a rapporté que Novalpina était en cours de liquidation pour mettre fin à une « guerre interne » entre ses fondateurs.
Mais « le scandale d’espionnage a peut-être été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », a-t-il ajouté.
Le groupe NSO a été au centre d’une tempête ce mois-ci après qu’une enquête médiatique internationale a affirmé que son logiciel Pegasus avait été utilisé pour espionner les téléphones de militants des droits humains, de journalistes et même de chefs d’État. NSO a nié tout acte répréhensible, qualifiant les allégations de « fausses ».
Il insiste sur le fait que son logiciel est destiné à être utilisé uniquement dans la lutte contre le terrorisme et d’autres crimes.
Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a discuté du scandale avec son homologue française Florence Parly.
Le président français Emmanuel Macron a changé de téléphone après l’apparition de son numéro sur une liste de cibles potentielles.
AFP
