Trois citoyens chinois ont été condamnés à 4 mois de travaux forcés et à payer 1 million de francs congolais d’amende (504 $) pour avoir ordonné à des soldats congolais d’infliger des « traitements dégradants et humiliants » à des mineurs congolais illégaux dans la ville minière de Kolwezi, en République démocratique du Congo, tel que rapporté par l’INITIATIVE LUALABA YA BIS.
Selon les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), les mineurs ont ordonné à deux soldats des FARDC de battre et de maltraiter les mineurs artisanaux.
« L’armée a procédé à l’arrestation puis au transfert de ces deux militaires et de leurs complices chinois », a déclaré le porte-parole de l’armée Léon-Richard Kasonga dans un communiqué.
Sur Twitter, le profil INITIATIVE LUALABA YA BIS a partagé une vidéo du crime. La vidéo a commencé à circuler cette semaine bien qu’il ne soit pas confirmé quand elle a été tournée.
« Nous condamnons sévèrement l’action entreprise par nos FARDC pour fouetter nos compatriotes sur ordre des Chinois dans une mine de cobalt ! Quelle que soit la faute commise », a posté l’organisation.
Le sud du Congo repose sur environ 3,4 millions de tonnes de cobalt, soit près de la moitié de l’offre mondiale connue. Au cours des dernières décennies, des centaines de milliers de Congolais se sont installés dans cette région autrefois reculée. Les mineurs artisanaux extraient le cobalt à la main dans des conditions précaires, travaillant souvent sur des sites illégaux ou seulement semi-réglementés.
Les mineurs illégaux font souvent des incursions dans les mines légalement attribuées à des opérateurs industriels congolais ou étrangers, provoquant des incidents similaires.
Selon le South China Morning Post, une société chinoise est officiellement autorisée à exploiter la mine où le crime a eu lieu.
INITIATIVE LUALABA YA BIS