Le machiavélisme occidental ne continuera pas à causer indéfiniment des victimes dans la région des grands lacs africains, et notamment en République démocratique du Congo, à l’indifférence du monde.
La Grande-Bretagne vient de signer avec le Rwanda un accord de plusieurs millions de dollars pour renvoyer sur le territoire rwandais les demandeurs d’asile, hommes de diverses nationalités qui cherchent à entrer au RoyaumeUni.
Annoncé par Boris Johnson, le Premier Ministre britannique dans son plan pour
lutter contre l’immigration clandestine, le ministre des Affaires étrangères du
Rwanda, M. Vincent Biruta s’est félicité devant la ministre britannique de l’Intérieur, Mme Priti Patel, le jeudi 14 avril 2022 à Kigali, du partenariat entre
les deux pays pour accueillir les demandeurs d’asile et les migrants, et leur offrir des voies légales de résidence dans la nation africaine. Le Rwanda recevra 144 millions d’euros du Royaume-Uni pour accueillir sur son territoire tous les demandeurs d’asile en direction de ce pays.
Quel cynisme ? C’est au nom du principe sacro-saint anglo-saxon, la protection
de la minorité, que nous avons vu en avril et juin 1994, les conseillers militaires américains et britanniques aux côtés du Front Patriotique Rwandais (FPR) de monsieur Paul Kagame dans sa progression fulgurante contre les Forces Armées du Rwanda (FAR), dans la foulée de l’attentat contre l’avion transportant les présidents Juvénal Habyarimana du Rwanda et Cyprien Ntaryamira du Burundi ainsi que des membres de leurs délégations, le 6 avril 1994. Lequel attentat a débouché sur le génocide rwandais. Il y a lieu de constater dans cette situation, la banalisation de l’effet au profit de la cause dans l’opinion internationale instrumentalisée.
Les velléités expansionnistes territoriales du Rwanda ne sont un secret pour
personne. Ce pays d’une petite superficie avec une démographie très dynamique : 26.338 km², 12.712.431 habitants dont 484 habitants par km², est cité dans plusieurs rapports de l’ONU sur l’instabilité de la situation sécuritaire
et économique dans l’est de la RDC. Ses démarches de vouloir égratigner le
territoire voisin sont connues de tous. Le problème d’espace au Rwanda est crucial. De l’occupation du territoire de Rutshuru en RDC à la demande de terres arables au Congo-Brazzaville, il est absurde qu’un pays exigu et surpeuplé puisse trouver des solutions à l’endroit du puissant Empire britannique.
L’avènement au pouvoir de Kagame avec ses conseillers anglo-saxons, à l’origine
de massacres qui se perpétuent en RDC, a causé le plus grand désastre humain
après la deuxième guerre mondiale, dix millions de Congolais tués par des
conflits armés dans l’Est du pays.
Le Rwanda n’est pas à sa première tentative. Depuis 2018, il a exprimé les
mêmes désirs de récupérer les migrants africains en Israël.
Les subterfuges de la balkanisation de la RDC entamées par Bill Clinton et Tony
Blair, cautionnées curieusement par Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron,
franchissent une nouvelle étape avec le Premier Ministre controversé, Boris
Johnson. Ces derniers qui veulent garder la RDC en état de pauvreté, nonobstant
ses ressources naturelles, accordent carte blanche à Paul Kagame de développer le Rwanda au détriment du géant Congo.
Les massacres récurrents des populations de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu reposent sur un programme de financements occultes des groupes armés dans les sites miniers d’exploitation artisanale et d’injection des populations
étrangères dans les villages frontaliers de la RDC.
Il est temps de condamner solidairement les Etats-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne et le Canada de la confrontation des armées de l’Ouganda et du Rwanda, et de l’exercice des activités militaires de ces derniers sur le territoire congolais, ayant occasionnées des pertes énormes en vie humaines et la
dégradation de l’environnement pour mettre fin, une fois pour toute à la duplicité de ces puissances occidentales dans la région des grands lacs africains.
Nous appelons ainsi l’ONU et les organismes des systèmes des Nations unies, le Haut-Commissariat aux Réfugiés et les juridictions internationales compétentes, de condamner et de contrecarrer l’externalisation tendancieuse des demandes d’asile du Royaume-Uni sur le Rwanda.
Fait à Saint-Etienne, le 15 avril 2022
Le Président,
José MULENDA ZANGELA
Ecrivain et chercheur indépendant
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