Tirant profit d’une solide implantation en RDC, l’opérateur privé français Themiis vient d’embarquer sur le projet européen Union pour la paix et la sécurité (UPS), qui vise à réformer l’organisation des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Doté d’une enveloppe d’environ 30 millions d’euros qui sera débloquée sur cinq ans par Bruxelles, le programme devrait débuter d’ici à la fin de l’année.
Si la conduite d’UPS, qui prend le relais du programme Progress, a d’abord été confiée aux agences de coopération française Expertise France et belge Enabel, l’Union européenne a finalement intronisé Themiis comme sous-traitant d’Expertise France. La société, pilotée par Camille Roux et Gilles Rouby, devrait prendre en charge spécifiquement les aspects de formation des officiers, laissant aux opérateurs le volet infrastructures.
La décision découle d’une demande effectuée cet été en faveur de Themiis par le ministre de la défense congolais, Gilbert Kabanda Rukemba, auprès de Jean-Marc Châtaigner, l’ambassadeur de l’UE en poste à Kinshasa. Themiis dispose avant tout de solides connexions au sein même de l’état-major des FARDC, car la structure participe depuis 2016 à la direction académique du Collège des hautes études de stratégie et de défense (CHESD) de Kinshasa.
Outre UPS, Bruxelles a aussi commencé à superviser un programme de coopération policière qui a été attribué aux équipes d’Enabel et de l’opérateur suisse Coginta.
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