Une équipe d’experts de l’ONU à Yumbi dès la levée de l’état d’urgence

Une équipe d’experts de la police scientifique déléguée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme (HCDH) effectuera une mission à Yumbi, dans la province de Maï-Ndombe, dès la levée de  l’état d’urgence sanitaire en RDC, a annoncé mercredi , Michelle Bachelet, la Haute-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme lors d’un dialogue interactif sur la situation des droits humains au pays.

Dans sa déclaration, la Haute-Commissaire, qui avait effectué une visite en RDC en début de cette année, a promis, dans sa déclaration,  que le HCDH soutiendra les initiatives de Justice dans les provinces comme c’est actuellement le cas au Kasaï.

« J’ai discuté avec le Président Tshisekedi et d’autres personnes de l’importance du processus lié à la justice transitionnelle dans un pays qui a tant souffert de violences liées aux conflits. L’un de ces processus est en cours dans la région du Kasaï et des consultations publiques ont lieu sur un mécanisme similaire dans la province du Kasaï central.  Le HCDH soutiendra également la mise en place d’initiatives dans d’autres provinces – comme Maï-Ndombe et Tanganyika – et une équipe d’experts de la police scientifique basée dans le Kasaï et mandatée par le Conseil pour appuyer des enquêtes mènera une mission dans la province de Mai-Ndombe une fois les mesures de prévention liées à la COVID-19 levées. », a-t-elle promis.

Dans le cadre du même dialogue interactif, le Royaume-Uni avait souhaité que le Gouvernement congolais puisse faire des mises à jour sur sa capacité à enquêter les conflits interethniques comme celui de Yumbi qui a occasionné plusieurs morts.

En juillet 2019, la RDC avait demandé au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies,  des experts médicaux légistes pour appuyer les autorités dans les enquêtes après les violences armées dans le territoire de Yumbi (Mai-Ndombe). 

Le Conseil a répondu en septembre et a autorisé le déploiement de ces experts dans le territoire de Yumbi et dans la région du Kasai. Une partie de l’équipe était déjà au pays  depuis novembre. 

Près de 1.000 personnes ont été tuées parmi lesquelles des enfants, des femmes et des personnes âgées dans  ce conflit entre les communautés Batende et Banunu en décembre 2018. Environ 40 personnes ont déjà été arrêtées et transférées à Kinshasa, d’après des sources de la justice militaire. ACP/ Kayu

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