Wikileaks : Julian Assange autorisé à se marier en prison avec sa compagne

L’union pourra avoir lieu à la prison de haute-sécurité près de Londres où il est détenu en attendant l’issue de la demande d’extradition formulée par Washington.

Si Julian Assange ne sait toujours pas s’il va être finalement extradé aux Etats-Unis, il a en revanche l’assurance qu’il pourra se marier avec sa compagne  Stella Moris. « Bonne nouvelle : le gouvernement britannique a reculé 24 heures avant l’échéance. Julian et moi avons la permission de nous marier à la prison de Belmarsh », où il est détenu, a tweeté l’avocate sud-africaine, qui a eu deux enfants avec Julian Assange quand il était réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres.

« Je suis soulagée mais toujours en colère qu’une action judiciaire ait été nécessaire pour mettre un coup d’arrêt à l’interférence illégale à notre droit élémentaire à se marier », a-t-elle ajouté, après avoir annoncé ces derniers jours avoir engagé une procédure contre le refus des autorités de permettre cette union.

La date du mariage n’a pas été fixée

Selon un porte-parole de l’administration pénitentiaire, « la demande de M. Assange a été reçue, examinée et traitée de la manière habituelle par le gouverneur de la prison, comme pour tout autre détenu ». La date du mariage n’a pas été fixée, pas plus que celle de la décision de la justice britannique sur l’appel formulé par les Etats-Unis contre le refus d’extradition prononcé en janvier.

En première instance, la justice britannique avait refusé d’extrader l’Australien de 50 ans en raison du risque de suicide s’il était remis aux autorités américaines. L’appel de Washington a été examiné lors de deux jours d’audience devant la Haute-Cour de Londres fin octobre. Julian Assange est poursuivi par la justice américaine pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.

Il a été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans à l’ambassade d’Equateur à Londres, où il s’était réfugié alors qu’il était en liberté sous caution. Il craignait une extradition vers les États-Unis ou la Suède, où il a fait l’objet de poursuites pour viol, depuis abandonnées.

20minutes

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