Bruno Aubert sera le nouvel ambassadeur de la France en RDC pour la pérennité de l ‘alliance Tshisekedi – Macron

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Bruno Aubert doit ainsi succéder à la tête de l’ambassade de France à Kinshasa à François Pujolas, en poste depuis 2018. Aubert sera chargé de continuer à œuvrer au rapprochement opéré par Paris avec Kinshasa depuis l’élection de Félix Tshisekedi en 2018, et ce alors qu’Emmanuel Macron souhaite toujours se rendre en RDC et en Angola à l’automne.

Kinshasa, Abuja, Libreville, Khartoum, Le Caire… plusieurs ambassades françaises clés sur le continent africain changeront de titulaires cet été. Révélations.

Après une année 2020 riche en rebondissements qui a vu l’arrivée de plus d’une dizaine de nouveaux ambassadeurs dans les chancelleries françaises sur le continent africain (Algérie, Guinée, Togo, Bénin, Ethiopie, Angola, Tunisie, Centrafrique, Côte d’Ivoire, etc.), 2021 s’annonce non moins chahuté. Une autre petite dizaine d’ambassades doivent ainsi changer de titulaires cet été. Parmi elles, la RDC, le Nigeria, le Gabon, le Soudan, l’Egypte et le Rwanda.

Des mouvements de Kinshasa à Abuja

Selon nos informations, le diplomate Bruno Aubert doit ainsi succéder à la tête de l’ambassade de France à Kinshasa à François Pujolas, en poste depuis 2018. Actuel ambassadeur de France en Irak, Aubert sera chargé de continuer à œuvrer au rapprochement opéré par Paris avec Kinshasa depuis l’élection de Félix Tshisekedi en 2018, et ce alors qu’Emmanuel Macron souhaite toujours se rendre en RDC et en Angola à l’automne.

A Abuja, c’est Emmanuelle Blatmann qui remplacera Jérôme Pasquier. Ambassadrice au Soudan depuis 2017, passée par le Liban et Chypre, elle a été au centre de la Conférence internationale de soutien à la transition soudanaise organisée par l’Elysée à Paris le 17 mai. Au Nigeria, terre de conquête diplomatique, mais également commerciale, pour la France, la nouvelle ambassadrice aura pour mission de pousser le business tricolore, alors que les groupes français tentent – timidement – de s’implanter sur ce marché.

Pour la remplacer à Khartoum, c’est l’actuelle consule générale de France à Dubai, Raja Rabia qui est pressentie. Parfaite arabophone cette dernière prendra pour la première fois la tête d’une ambassade. Elle a néanmoins déjà été en poste sur le continent africain, notamment en Libye et en Egypte.

Un mouvement est également en prévision à Libreville, où l’actuel ambassadeur Philippe Autié, en poste depuis 2018, fera ses valises cet été. Le nom de son successeur a d’ores et déjà été soumis aux autorités gabonaises et est encore en attente de leur feu vert.

Le Caire et Kigali sans suspense

En Afrique du Nord, une seule représentation diplomatique changera de titulaire cet été : l’Egypte. Le diplomate Marc Baréty – actuel ambassadeur de France au Pakistan – remplacera à compter de septembre Stéphane Romatet, en fonction depuis 2017 . Baréty sera chargé de consolider le « partenariat stratégique » passé entre la France et l’Egypte, notamment en matière de défense, mais également d’accompagner les entreprises françaises dans le pays. Paris et Le Caire planchent depuis le printemps sur l’organisation d’un forum économique franco-égyptien en novembre dans la ville d’Ismaïlia sur la rive ouest du canal du Suez.

Au Rwanda, le diplomate Antoine Anfré prendra pour sa part la tête de l’ambassade de France. Arrivé le 12 juillet, cet ancien ambassadeur de France au Niger devra reprendre le fil de la relation avec Kigali après la visite historique d’Emmanuel Macron des 27 et 28 mai derniers, alors que la chancellerie française au Rwanda est dépourvue d’un ambassadeur depuis 2015. Il a été reçu le 15 juillet par le chef de la diplomatie rwandaise, Vincent Biruta,pour la remise de ses lettres de créance.

Last but not least, l’ambassade de France aux Comores changera également de titulaire cet été. Le poste doit échoir à l’actuel directeur adjoint des Français à l’étranger et de l’administration consulaire du ministère des affaires étrangères, Sylvain Riquier. Il succèdera à Jacqueline Bassa-Mazzoni, en poste depuis 2017. Enfin, la porte-parole du Quai d’Orsay depuis trois ans, Agnès von der Mühll, quittera ses fonctions cet été et sera remplacée par la diplomate Anne-Claire Legendre, actuelle ambassadrice de France au Koweit.

Une vague de reconductions

Après trois ans d’exercice, plusieurs ambassadeurs arrivés théoriquement au terme de leur mission ont été prolongés pour une année. Deux d’entre eux exercent au Sahel : Joël Meyer, en poste au Mali depuis 2018 et jusqu’en 2022, et Robert Moulié, reconduit en Mauritanie pour une année supplémentaire. Prolongation également programmée pour Béatrice Le Fraper du Hellen (Libye) et Anne-Sophie Avé (Ghana).

L’ensemble de ces chancelleries seront donc remises en jeu l’année prochaine. Elles s’ajouteront à la dizaine de représentations diplomatiques françaises en Afrique dont les titulaires arriveront au bout de leurs trois années d’exercice, parmi lesquelles Pretoria, Rabat, Yaoundé, Brazzaville, N’Djamena, Nairobi, Niamey et Dakar.

Présidentielle oblige, 2022 coïncidera également avec une année de « sortie de cabinets » : les ambassades restent de précieux sésames pour les diplomates aujourd’hui en poste dans les cabinets ministériels. Et plusieurs d’entre elles suscitent d’ores et déjà des convoitises.

Africa Intelligence

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