La chaine d’information Iranienne Press TV qualifie la purge en cours au sein de l’armée Congolaise de Coups d’Etat des Etats -Unis en RDC
C’était le 9 mars et les médias mainstream annonçaient la nouvelle en ces termes : « Le général congolais sous sanction de l’Union européenne (UE) décédé brutalement il y a une semaine, juste après sa mise à l’écart, est mort par “pendaison”, selon des éléments de l’enquête cités par le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi. Le Chef d’état-major adjoint chargé du renseignement militaire, Delphin Kahimbi, 50 ans, est mort le 28 février chez lui à Kinshasa. Il est décédé d’une “crise cardiaque”. “Le président de la République a informé les membres du conseil des ministres qu’il avait décidé de diligenter une enquête indépendante à l’initiative de la Monusco (Mission des Nations unies au Congo)”, lit-on dans le compte-rendu du conseil des ministres diffusé samedi. “Cependant, d’après les éléments en sa possession, il s’avère qu’il s’agit d’une pendaison”, ajoute le compte-rendu du conseil qui s’est tenu vendredi. Le président souhaite “que toutes ces enquêtes se terminent rapidement afin de soulager la famille éplorée.” ».
Évidemment aucun observateur averti n’a cru à l’arrêt cardiaque du général Kahimbi, homme en qui les services secrets US/OTAN voyait un obstacle de taille, un rempart contre leurs ingérences. La piste de pendaison qui voulait aussi faire croire à un suicide alors que le président pro-Occident Tshisekedi avait démis le général une semaine plutôt de ses fonctions, suscitant les encouragements US/UE, n’a pas non plus trompé les analystes avisés qui ont senti qu’une nouvelle époque allait s’ouvrir en RDC avec en toile de fond une Amérique de plus en plus présente dans le secteur militaire congolais, depuis que le président a signé des accords militaristes avec le Pentagone. Et bien cette ère de mauvais augure pour la Grande Congo dont Kabila a empêché le démembrement, vient hélas de s’ouvrir :
Sous la pression de Washington, le chef de l’État congolais pourrait décider d’écarter les généraux et hauts gradés visés par des sanctions internationales sinon les éliminer comme Kahimbi. L’hebdomadaire Jaune Afrique qui rapporte cette information annonce même la couleur : « la purge est un prélude à une réforme plus profonde de la grande muette », identique sans doute à celle de l’armée gbagbiste en Côte d’Ivoire. Jaune Afrqiue écrit : « Une certaine paranoïa serait-elle en train de gagner les hautes sphères de l’armée ? Convoqué à la fin du mois de février à Kinshasa et auditionné une première fois par le Conseil national de sécurité (CNS), le général Muhindo Akili Mundos, commandant de la 33e région militaire (Sud-Kivu et Maniema), est toujours dans l’attente d’une potentielle sanction. Nul doute que depuis son poste de Bukavu, sur les rives du lac Kivu, ce haut gradé sous sanctions européennes, accusé par le Groupe d’experts de l’ONU d’avoir participé au recrutement de miliciens ADF, observe avec attention les turbulences au sein des Forces armées congolaises (FARDC) », et le média d’ajouter : « Voilà plusieurs semaines que les ennuis s’accumulent pour certains cadres de l’appareil militaire jugés proches de l’ancien président Joseph Kabila – Mundos n’est qu’un exemple parmi d’autres. Au début de mars, c’est le général Fall Sikabwe qui est passé en conseil de discipline…»
À ce qui paraît, les États-Unis ont commencé leur coup d’État par président congolais inféodé au sein de l’armée nationale, une première étape de leur projet désormais bien connu partout où ils débarquent : déstabiliser les armées nationales, provoquer des violences domestiques, prouver que l’armée est incapable de remplir sa fonction ; perspective que seul un déploiement de troupes US saurait guérir ! Pour le reste, l’opposition commence à exiger des élections anticipées, façon de chasser du Parlement les députés et sénateurs kabilistes et de faire une chambre aux ordres. La RDC vient de vivre un début de coup d’État militaire signé USA et si les forces vives ne réagissent pas à temps, elle risque de vivre aussi un coup d’État constitutionnel.
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