Des preuves qu’avaient réunies François Beya sur le scandale d’Amira Gold de Fortunat Biselele et son réseau sur le mine d’or d’Ituri

François Beya

 

Le téléphone du président ne cesse de sonner. On insiste à l’autre bout du fil, mais ce n’est pas le moment. Ce 5 février, Félix Tshisekedi est à Addis-Abeba et enchaîne les réunions importantes. Il est en train de vivre les dernières minutes de son année à la tête de l’Union africaine (UA) et doit passer la main à Macky Sall. Kinshasa l’appelle, encore et encore. Il finit par décrocher : c’est la première dame. Denise Nyakeru Tshisekedi en est certaine : il faut d’urgence faire arrêter François Beya. « Le maître espion joue contre eux ».

Dans les coulisses, Fortunat Biselele pousse le président congolais via sa femme Denise Nyakeru car François Beya détenait tous les secrets du scandale de Afriland First Bank CD. Soit deux mois seulement avant son arrestation, François Beya avait déjà émis un mandat d’arrêt contre Fortunat Biselele avec une interdiction de quitter le territoire national congolais.

En effet, une enquête d’Africa Intelligence publiée le 10 janvier 2022 sous le titre « Les minerais du sérail ou comment un conflit minier affole le premier cercle de Félix Tshisekedi » a rendu compte des enquêtes menées par François Beya.  On apprendra alors que ce dernier avait réuni tant de faits accablants qu’il avait interdit à Fortunat Biselele de sortir du territoire congolais, exception faite des séjours en compagnie du président de la république.

Rapport « Beya  » sur Bifort ignoré?

Si Fortunat Biselele séjourne bel et bien à la prison de Makala depuis janvier 2023, ce n’est pas du fait des révélations accablantes de la presse et des preuves réunies par François Beya suite au scandale d’Amira Gold. Il n’est pas inculpé de détournement de fonds, mais plutôt de « trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État et propagation de faux bruits ». C’est dire si, à l’heure actuelle, en dépit des preuves suffisamment graves, personne n’a été appelé à répondre de la main basse sur Afriland First Bank CD note Financial Africa.

Fortunat Biselele et son réseau avaient consacré la somme de 20 millions de dollars irrégulièrement prélevée d’un compte d’Afriland First Bank CD pour acheter cette mine d’or valant près de 2 milliards de dollars. En effet, tout commence le 3 août 2020 quand le prête-nom Amira Gold se voit octroyé un compte bancaire sans dépôt dans les livres d’Afriland First Bank CD qui aurait été ouvert en violation de toutes les règles de formalité d’usage.

En faisant main basse sur Afriland First Bank CD et sur la mine d’or d’une valeur de 2 milliards $, des proches du président Félix Tshisekedi ont terni l’image d’un pays qui se veut réformateur.

Les banques congolaises  » victimes » d’ harcèlement de la présidence?

L’Association congolaise des banques (ACB), qui regroupe l’ensemble des établissements du pays – dont la Rawbank, la Trust Merchant Bank (TMB) ou encore la BGFI -, s’apprête à interpeller le président Félix Tshisekedi au sujet du harcèlement administratif, et surtout judiciaire, dont ses membres s’estiment victimes.

Le brouillon d’une lettre est en cours de préparation pour l’envoyer dans les prochains jours au chef de l’Etat. Selon nos informations, l’ACB pourrait laisser planer la menace d’une interruption de leurs activités si leurs problèmes n’étaient pas entendus. Depuis plusieurs mois, les banques s’insurgent contre plusieurs décisions judiciaires, jugées iniques, qui les ont condamnées à verser des millions de dollars a  révélé Africa Intelligence.

Un condensé des articles de AI, JA, FA

 

 

 

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