Guerre de leadership à la COMICO : Le Conseil d’Etat met fin à la controverse

Après le feuilleton de crise de leadership au sein de la Communauté islamique en République démocratique du Congo (COMICO), le Conseil d’Etat vient de rétablir l’ordre en mettant fin à la controverse.

En effet, dans l’affaire inscrite sous ROR 130, mettant en cause la COMICO agréée par ordonnance n°0072-194 du 28 mars 1972, poursuite et diligence de son secrétaire général, M. Moussa Kalema contre la République démocratique du Congo, prise en la personne du vice-Premier ministre, ministre de la Justice et Garde des sceaux ; M. Cheick Ali Mwinyi et M. Cheick Youssouf Djibondo, le Conseil d’Etat, section du Contentieux, siégeant en chambre du conseil en matière de référé-liberté vient de déclarer « … irrecevable l’intervention volontaire des cheiks Ali Mwinyi et Youssouf Djibondo pour violation des articles 134 et 212, alinéa 1er de la loi organique n°16/027 du 15 octobre 2016 portant organisation, compétences et fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif ».

Dans la même ordonnance du Conseil d’Etat rendue publique le 24 juillet 2020, cet organe de loi a également dit « Réserver la fin de non-recevoir de défaut de qualité et du déclinatoire de compétence soulevés par la RDC, mais les dit non fondés et les rejette ; suspend les effets de la lettre N/Ref :935/JM438/AM/CAB/VPM/J§GS/2020 du 05 juin 2020 du vice–Premier ministre, ministre de la Justice et Garde des sceaux portant convocation d’une nouvelle assemblée générale élective au sein de la COMICO ».

En substance, le Conseil d’Etat a, entre autres, rejeté la demande VPM, ministre de la Justice et Garde des sceaux, d’alors Tunda ya Kasende et consorts, sollicitant du juge la sauvegarde de la liberté d’association gravement atteinte, selon le VPM de la Justice, par sa décision portant convocation d’une nouvelle assemblée générale à la COMICO, en contradiction à l’élection par l’assemblée générale de Cheikh Abdallah Mangala à la tête de cette confession religieuse.

Par ailleurs, cette décision de justice vient entériner l’élection de Mangala aux commandes de la COMICO et sort, par ricochet, cette communauté d’une guerre de leadership sur la personne qui devrait assumer les fonctions d’Imam représentant légal.

Cependant, à l’issue de cette étape, il ne reste plus qu’à l’Etat d’assurer que l’équipe Mangala regagne en toute quiétude l’accès au siège de la COMICO, illégalement occupé par le groupe de musulmans dissidents, depuis plus d’un an.

Pour rappel, c’est depuis le 14 mars 2020, au salon Rouge du ministère des Affaires étrangères, à Kinshasa, que l’assemblée générale élective de la COMICO qui a réuni tous les membres effectifs, a donné lieu à l’élection du nouveau comité directeur dont le leadership est de nouveau incarné par Cheikh Abdallah Mangala.

Parmi les axes prioritaires sur lesquels la cette équipe entend imprimer sa marque, figure notamment l’unité des musulmans.
Joyce Kalala/le potentiel

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