L’homme d’affaires français Pascal Beveraggi est recherché par la justice congolaise et soupçonné d’avoir commis un viol sur une enfant entre 2016 et 2019. Un avis de recherche a été diffusé et un mandat d’amener a été délivré par la justice. L’homme dénonce un « abandon total de l’État de droit ».
Le parquet de Kinshasa a émis deux mandats contre un homme d’affaires français opérant en République démocratique du Congo pour « viol d’enfant » et « faux en écriture » en vue de le faire juger, a-t-on appris ce lundi 25 juillet 2022 de sources judiciaires et d’une ONG.
Des faits qui se seraient produits entre 2016 et 2019.
La dénonciation de viol auprès de la justice congolaise a été faite en mars dernier par l’ONG congolaise « Comité des observateurs des droits de l’Homme » pour des faits qui se seraient déroulés entre 2016 et 2019 sur une jeune fille née en novembre 2002.
« En cas de découverte, l’appréhender et l’acheminer sous bonne escorte au parquet général de Kinshasa/Gombe », a écrit Bonheur Luntaka, chef de ce parquet. Le mandat d’amener et l’avis de recherche ont été authentifiés par l’AFP.
« Accusations farfelues »
Dans une lettre adressée au président congolais Félix Tshisekedi en janvier, Pascal Beveraggi a indiqué être victime d’« accusations aussi farfelues qu’infâmes » en RDC où il a fait « le constat amer d’un abandon total de l’État de droit ».
Depuis 2019, cet entrepreneur et l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi se disputent la propriété d’une entreprise minière MCK (Mining Company of Katanga) de Lubumbashi devant des tribunaux congolais et français. L’homme d’affaires français est devenu célèbre en RDC après avoir pris la direction du Football club Lupopo en 2019, l’une des formations sportives populaires de Lubumbashi (sud-est) et de la RDC.
Ouest-France