Comme nous l’avons révélé, la RDC n’a pas répondu aux convocations du tribunal du District of Columbia dans le cadre d’un conflit à plus de 619 millions de dollars qui l’oppose à la société sud-africaine Dig Oil .Cette dernière reproche à Kinshasa de lui avoir retiré en 2010 le bloc 1 dans le graben Albertine et d’avoir tardé à valider ses contrats de production sur ses trois blocs dans la Cuvette centrale (8, 22 et 23). Le vice-ministre de la justice Bernard Takahishe Ngumbi a rendu un grand service à Dig Oil.
Selon nos sources, le vice-ministre de la justice Bernard Takahishe Ngumbi était chargé du dossier mais n’a rien fait pour mandater un cabinet afin de représenter l’Etat congolais dans cette procédure outre-Atlantique. L’avocate Benita Sarr-Kindongo (Hannoun & Beniking) était pourtant pressentie pour cette mission. Contactée, cette dernière n’a pas répondu à nos sollicitations.
Dig Oil a saisi la justice américaine le 30 avril pour lui demander de valider la décision de la Chambre de commerce internationale (CCI), qui a condamné la RDC en 2018 à lui verser plus de 619 millions de dollars. Le manque d’initiative de Ngumbi, membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) du président Félix Tshisekedi, a ouvert une brèche dans laquelle Dig Oil s’est immédiatement engouffré : la firme a demandé le 12 octobre au tribunal de prononcer un jugement par défaut contre Kinshasa.
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