D’aucuns n’ignorent qu’une érosion avait emporté une grande partie de la concession de l’église Kimbanguiste située en face de la concession de l’église Catholique où se trouvent la paroisse Saint Sacrement, les écoles maternelles, primaires et secondaires, appartenant à cette Église universelle, à Binza Delvaux (Commune de Ngaliema). En face de cette grande concession religieuse et éducative, se trouve une maternité très réputée qui accueille une dizaine de femmes chaque jour pour l’accouchement et des soins appropriés.
Cette érosion identifiée à l’époque au nom de Mataba 2, devient un dépotoir d’immondices venant des marchés de la ville province de Kinshasa.
Selon les habitants de Binza-Delvaux accusant le Gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila, de violer l’article 53 de la Constitution, l’acte posé par l’Autorité de Kinshasa constitue un crime contre l’humanité.
La volonté illégale de Ngobila
Selon les habitants de cette partie de la commune de Ngaliema, le Gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila, prépare la destruction de population de Delvaux et de ses environs, notamment la communauté chrétienne du Saint Sacrement, les élèves des instituts Bobokoli et Marcellin, ceux des sections primaires et maternelles de Bobokoli et Saint Sacrement ainsi que les nouveau-nés de la maternité tenue par les sœurs de leur congrégation.
« En créant par sa volonté et de manière illégale un centre d’enfouissement des déchets dans la concession Kimbanguiste en face de la Paroisse Saint Sacrement, Ngobila viole l’article 53 de la Constitution qui oblige l’état à garantir un environnement sain et propice à l’épanouissement intégral de sa population », dénonce l’un des habitants victime de cette odeur nauséabonde.
De tonnes des déchets ménagers déversés chaque nuit
Un voisin de la concession Kimbanguiste devenue un site toxique témoigne amèrement :
« La pollution de l’air à l’arrêt Maternité près de la Paroisse Saint Sacrement est très alarmante. Chaque nuit plus de 25 gros camions déversent dans le ravin de la concession Kimbaguiste d’à côté, les déchets ménagers issus de décharges publiques de tout Kinshasa. Cette opération se fait sur l’ordre de l’Hôtel de ville. Pourquoi ne peuvent-ils pas déverser ses déchets dans des sites érosifs loin de la population ? », s’exclame-t-il.
Une plainte contre l’hôtel de ville
Une autre victime, membre de la société civile, envisage une plainte contre le patron de la ville province de Kinshasa.
« J’encourage à ce que la Maternité de Binza, les écoles et les parcelles victimes de la pollution atmosphérique, situées le long de l’arrêt maternité, porte plainte contre Ngobila pour crime contre l’humanité et violation de la constitution de la RDC », souhaite-t-il.
Il ajoute en conclusion : « Tenez, le périmètre de l’arrêt maternité comporte : une maternité dans laquelle se trouve des nourrissons, les écoles maternelles et primaires dont Saint Sacrement, Instituts Bobokoli et Marcellin Mobateli, sans compter de nombreux fidèles de la Paroisse Saint Sacrement qui sont condamnés à respirer les odeurs nauséabondes provenant des déchets ménagers déversés par Ngobila. En ma qualité d’un activiste de la société civile et ensemble avec d’autres victimes, nous préparons une action judiciaire contre l’autorité de la ville de Kinshasa ».
Gel Boumbe/Infocongo