RDC – Enrôlement : boycott raté pour le PPRD de Kabila

Malgré des questions cruciales qui se posent au pays, notamment, la sécurité dans l’Est avec l’invasion du Rwanda via le M23 dans le Nord-Kivu, Joseph Kabila s’est montré, jusque-là, le grand muet. Mais sera-t-il finalement de manière surprise, via son parti le PPRD, le grand absent des prochaines élections ? La question reste posée tant elle divise déjà les rangs, disons le petit reste, qui était encore soudé par la croyance du retour miraculeux de l’homme qui aura passé 18 ans à la tête de la RDC (de janvier 2001 à janvier 2019). Ce, après, la sortie médiatique du secrétaire permanent, Emmanuel Shadary Ramazani, entouré des autres cadres du parti. Autant surprenant, le PPRD s’ajuste son propre chrono à l’opposé à celui déjà en marche sur le processus électoral qui en est dans sa phase essentielle de l’enrôlement des électeurs. Et comme en 2006 avec l’Udps du défunt « Sphinx de Limete », Etienne Tshisekedi, le PPRD s’inscrit dans un schéma ambigu de boycott des opérations d’enrôlement des électeurs lancé par la Commission électorale nationale indépendante. Une stratégie qui divise le parti, car jugée obscure par d’autres partisans qui s’inscrivent déjà dans l’élan de la sensibilisation de leurs électeurs. Pour bien d’observateurs, opposer à ce jour des préalables, notamment la recomposition du bureau de la Centrale électorale et la Cour constitutionnelle, c’est réagir à contretemps et ne pas bien mesurer le désir ardent des Congolais pour le vote. Bien plus, c’est une désorientation pure et simple qui ne passerait en aucun cas, dès lors que la carte d’électeur va encore tenir lieu de papier d’identité, en attendant les cartes d’identité congolaise.

Aussi, cette idée de boycott ne fais pas l’unanime dans le rang des autres membres du Parti. Devant une foule de militants, Me Mutamba s’est déchaîné contre les caciques de l’ex-mouvance présidentielle, se présentant en défenseur “farouche” du processus électoral en cours qui semble être torpillé, selon lui, par les mêmes fauteurs de troubles.

Lors de la matinée politique organisée samedi à Kinshasa par la Dynamique progressiste révolutionnaire (DYPRO), l’opposant n’a pas ménagé le Front commun pour le Congo (FCC). “Ils sont malhonnêtes. La nuit, ils vont à la CENI et la journée, ils dénoncent le processus électoral”, a-t-il déclaré d’un ton ferme.

Avec Ouragan

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