La société minière diversifiée Glencore PLC a déclaré un cas de force majeure sur ses expéditions d’hydroxyde de cobalt, de fortes inondations à Durban ayant interrompu les exportations du port sud-africain.
Glencore, qui est le plus grand producteur mondial d’hydroxyde de cobalt – le produit chimique qui est ensuite traité pour être utilisé dans les batteries et autres produits métallurgiques – a suspendu ses opérations de cobalt mardi suite a des inondations dans la province du KwaZulu Natal affectant la logistique, selon ceux qui ont connaissance de la matière.
Durban est le principal port de Glencore pour les exportations d’hydroxyde de cobalt, l’activité minière de la société se déroulant en République démocratique du Congo. La société a produit 31 300 tonnes de cobalt en 2021 et prévoyait une production d’environ 48 000 tonnes en 2022.
Glencore a refusé de commenter Dow Jones Newswires à ce sujet.
Les négociants du métal en Europe ont déclaré que les prix n’avaient pas encore réagi à la nouvelle, les prix ayant déjà atteint des niveaux très élevés à la suite du conflit ukrainien. « Cela crée des tensions sur un marché déjà tendu mais n’affecte pas directement le métal« , a déclaré un négociant en cobalt à Dow Jones Newswires lors d’un appel.
Un autre négociant a indiqué que des retards de plus de deux mois entre Durban et la Chine ont déjà été observés, ce qui signifie que les problèmes d’inondation actuels sont susceptibles d’ajouter des tensions supplémentaires, les expéditions n’étant pas attendues avant au moins « juillet et août ».
Les prix au cours du mois dernier ont été assez stables, selon l’agence d’évaluation des prix Fastmarkets. Dans la dernière évaluation des prix de l’entreprise, le 14 avril, les prix s’élevaient à une moyenne de 33,69 dollars le kilo lorsqu’ils étaient livrés en Chine, frais de transport compris, tandis que la moyenne mensuelle était de 33,60 dollars .
La demande en aval de cobalt a été sous pression ces dernières semaines avec les blocages de la Chine affectant la consommation de biens comme les véhicules électriques. Les commerçants se sont demandé si la demande rebondirait dans la région immédiatement après les fermetures ou si le pessimisme économique sur les craintes d’inflation freinerait les dépenses de consommation.
Par Yusuf Khan
