La nomination d’un « informateur » chargé de dégager une majorité parlementaire favorable au président Félix Tshisekedi, annoncée par ce dernier le 6 décembre, risque de buter sur une disposition constitutionnelle. Actant la fin de la coalition entre son parti Cap pour le changement (CACH) et le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, le chef de l’Etat prévoit d’appliquer l’article 78 de la constitution, qui lui donne la possibilité de désigner « une personnalité en vue d’identifier une coalition ». Mais cette procédure a été pensée par ses rédacteurs dans l’éventualité de résultats serrés aux législatives, et s’applique difficilement au contexte actuel.
Surtout, elle est conditionnée par l’article suivant, le 79, qui impose la contre-signature du premier ministre. Or les chances de voir ce dernier apporter son blanc-seing à cette nomination sont quasi nulles, l’actuel chef du gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba étant membre du FCC.
Reçu lundi en fin de journée par Félix Tshisekedi à la Cité de l’Union africaine, le premier ministre lui aurait opposé une fin de non-recevoir au président, qui lui demandait de démissionner, faisant ainsi craindre un blocage institutionnel.
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