A quelques heures de l’ouverture de la session parlementaire de septembre, dont les enjeux sont très importants pour l’avenir politique du pays, le climat est loin d’être à la sérénité au sein de l’Union Sacrée de la Nation (USN), la Majorité au pouvoir. Des observateurs avisés soutiennent, en effet, que cette plate-forme créée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour mieux diriger le pays, aurait actuellement du plomb dans l’aile, suite à l’activisme de certains membres du Cabinet présidentiel.
Il serait reproché à ces derniers d’ignorer le poids des forces politiques présentes sur le terrain, allant jusqu’à violer intentionnellement les textes régissant les institutions. C’est le cas notamment en ce qui concerne en particulier le Gouvernement qui, conformément à la Constitution, conduit la politique de la Nation et répond de sa gestion auprès des deux chambres du Parlement.
Depuis quelque temps, indiquent quelques sources proches de I’USN, il est devenu fréquent de voir certains conseillers du Chefs de l’Etat, eux qui devraient rester dans l’ombre et ne faire rapport qu’au Président de la République, se substituer ou tout simplement usurper les prérogatives des ministres au grand jour. Les cas seraient légion.
La goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase, c’est la constitution d’un gouvernement parallèle dont les commandes seraient tenues par un haut placé de la Cour entouré de quelques personnes issues de la diaspora, sans maîtrise suffisante de la scène politique et des réalités congolaises.
On cite en exemple, la mise sur pied, à l’insu du Premier ministre, d’un groupe informel pour distribuer des postes au sein du Portefeuille de l’État, sans tenir compte du poids politique des personnes qui composent la Majorité au pouvoir. Cette structure informelle est considérée comme une violation de la Constitution, des lois et règlements, ainsi que de l’Ordonnance fixant les attributions des ministères.
Les détracteurs de cette personnalité bien positionnée lui reprochent aussi d’avoir notifié aux chefs des regroupements politiques et le soupçonnent de s’être réservé les meilleurs postes. Ils lui reprochent également de se substituer au Parlement (autorité budgétaire) et au Gouvernement pour donner des injonctions aux dirigeants des régies financières, en violation des textes légaux.
Pour ceux qui s’opposent à cette façon de faire, l’influent collaborateur du Chef de l’Etat devrait rester dans l’ombre de celui-ci. C’est pourquoi des voix s’élèvent au sein de l’Union Sacrée de la Nation pour souhaiter un recadrage des auteurs de ces abus. Car, il y va de l’avenir de la Majorité au pouvoir et de la cohésion qui doit continuer à régner au sein des institutions. Il vaut mieux prévenir que de guérir. Car, le pays n’a pas besoin d’une nouvelle crise politique.
CNTV