Christophe Mboso N’kodia Pwanga, président de la chambre basse est un nouvel atout du président Félix Tshisekedi dans la bataille pour la conservation du pouvoir et sûrement, le déficit populaire des électeurs de l’Ouest, ce qui lui a manqué aux dernières élections générales de 2018.
A 78 ans d’âge, le jeune transfuge du FCC et ancien mobutiste, Christophe Mboso s’impose comme un allié de poids du Président Félix Tshisekedi. Il est venu s’ajouter sur la liste des nombreux autres mobutistes issu du MPR ayant rejoint le fils de l’un des fondateurs de l’ancien parti unique du Zaïre, le feu Etienne Tshisekedi.
Du perchoir de l’Assemblée nationale aux quartiers populaires, bastions de l’opposition proche de Martin Fayulu et Adolphe Muzito, Christophe Mboso Nkodia Pwanga dont le nom signifie : «l’homme qui taille dans le roc», a pris l’habitude d’animer des meetings populaires contre les leaders de Lamuka qu’il n’hésite pas à critiquer ouvertement. Il s’est illustré par deux fois, le samedi 11 février à Camp Luka et le 26 septembre dans la commune de Masina toujours à la veille des manifestations de l’opposition.
Face aux succès récoltés dans chacune de ses sorties, C. Mboso se présente comme un allié de taille dont le Président Félix devait compter lors des élections générales de 2023.
Biographie
Né en 1942, Christophe Mboso N’kodia Pwanga est originaire de la province du Kwango, dans l’ouest de la RDC, son nom a une signification particulière, expliquent ses proches. Mboso est en effet « le bienfaiteur » et « N’kodia Pwanga » se traduit par « l’homme qui taille dans le roc » – un patronyme qu’il a hérité de son grand-père, qui a combattu les colons dans le Kwango.
Diplômé en 1972 d’une licence en sciences politiques et administratives, obtenue à l’université de Lubumbashi, il a longtemps enseigné au sein du Centre interdisciplinaire pour le développement et l’éducation permanente (CIDEP), avant d’en prendre la direction. En 2000, il choisit de se perfectionner en suivant une formation en sciences politiques appliquées et institutions belges et européennes, ainsi qu’un cursus sur les droits humains.
Christophe Mboso N’kodia Pwanga a débuté sa carrière politique sous Mobutu Sese Seko. Membre du comité directeur du Mouvement populaire de la Révolution (MPR), le parti unique de l’ancien président du Zaïre, il a été élu député national du Kwango, dans l’ex-province du Bandundu, entre 1977 et 1990. Il a, à ce titre, été membre de plusieurs commissions parlementaires.
Il a également plusieurs fois été ministre jusqu’à la chute de Mobutu, en 1997. Il s’est notamment vu confier les portefeuilles des Mines, de l’Énergie, des Affaires foncières ou encore de l’Agriculture.
Après un court exil de trois mois entre la Tunisie, la Côte d’Ivoire et la Belgique, après la chute de Mobutu, Mboso fait son retour en politique en 1998 avec la création de la Convention pour la République et la démocratie (CRD). Sénateur au sein du Parlement de transition entre 2003 et 2006, il a tenté sa chance à la présidentielle de 2006, remportée par Joseph Kabila. « Il n’y a aucun handicap à avoir travaillé avec Mobutu, parce que le régime Kabila n’est pas meilleur que celui de Mobutu », avait-il déclaré à l’époque.
Il avait figuré parmi les 33 candidats à la présidentielle de 2006, ayant raflé 78 983 voix au Premier tour de ce scrutin.
Il est depuis, membre et secrétaire exécutif du regroupement politique ABCE (Alliance des Bâtisseurs pour pour un Congo Émergent).
RGL