Succéder à un régime dictatorial ou prédateur n’est pas une mince à faire. Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi l’a désormais en évidence. Dès les trois premiers mois du lancement de son programme d’urgence dit de 100 jours avant la mise en place d’un Gouvernement de la Coalition FCC-CACH, des signes et bruits des détournements se sont multipliés au point d’entacher et entraver le programme économique mise en place. La faute aux hommes imbus de corruption, des survivants de l’ancien régime du laissez-faire de l’ancien président de la République Joseph Kabila.
La Kabilie
L’ancien régime de l’ancien président de la République Joseph Kabila s’était illustré par un laisser-aller économique, des détournements de fonds publics (vol), des structures parallèles aux services publics (administration), la corruption, tribalisme, clientélisme… Cette culture de l’impunité dont Kabila ensemble avec sa famille tiré des profits a fini par rendre le régime impopulaire, haï par la population. En dépit des plusieurs campagnes dont la tolérance zéro, aucun gros dignitaire n’a été mis aux arrêts de manière définitif, malgré plusieurs rapports des détournements. La Kabilie protégée ses membres.
Le Peuple d’abord !
Félix Tshisekedi est arrivé au pouvoir avec un nouveau projet. Hélas, l’Homme minoritaire au Parlement, est obligé de faire alliance avec le FCC, des politiciens dont la plupart étaient habitués à la vie facile, au vol, détournement et impunité n’ont de mieux à offrir que cette héritage. Fatshi se trouve confronté entre la volonté de servir le peuple ou fermer les yeux face à l’égoïsme de ses alliés.
Procès de 100 jours
Blattner, Kamhere, Hammal, Sakri, Menga, Baramos… des personnes qui ont eu à collaborer avec l’ancien président Kabila et souvent protégées par lui, ont cru qu’à travers l’alliance FCC-CACH, l’impunité et détournement était un acquis, une continuité de l’ancien régime avec un léger changement au niveau du sommet.
Ces procès et arrestations dans le cadre du programme de 100 jours doivent continuer et aller jusqu’au bout afin d’extirper ce mal ancré dans le mémoire collectif des congolais « Yonde Okobongisa Mboka oyo » (traduit : C’est toi qui va développer le Congo ?) du Mobutisme à la Kabilie. Il faut un vent nouveau afin d’amorcer un processus du développement réel du pays.
Roger Lazio