RDC: Psychose et parano à Kinshasa après la brève interpellation de F. Beya

La brève interpellation samedi soir par les services de sécurité congolais du Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité François Beya, a créé une sorte de déferlante d’interprétations aussi diverses que contradictoires les unes que les autres.

Aussitôt connue, l’arrestation à son domicile de François Beya s’est aussitôt répandue sur les réseaux sociaux, où chacun y est allé de son grain de sel, certains, les plus nombreux, parlant d’une tentative de coup d’Etat avorté, d’autres d’une guerre des clans dans l’entourage immédiat du Chef de l’Etat, entre les Conseillers originaires du Kasai oriental, essentiellement venus de la diaspora, et ceux issus du Kasai Central, qui se régleraient des comptes sur fond des questions de gros sous.

Crise de parano à Kinshasa après la brève interpellation de François Beya

Des rumeurs les plus fantaisistes ont même couru sur une vague d’arrestations des officiers supérieurs de l’armée, parmi lesquels le Chef d’Etat major général adjoint Jean-Claude Yav, alors que ce dernier était tranquillement assis chez lui, après une journée passée aux obsèques du fils d’un collègue Général comme lui.

Dans la matinée, un tweet attribué à tort ou à raison à l’ancien Conseiller diplomatique de l’ancien Président Joseph Kabila aujourd’hui en exil, Kikaya bin Karubi, et faisant l’apologie de la vague des coups d’Etat en vogue ces derniers temps en Afrique noire, était vite devenu viral sur les réseaux sociaux, entraînant des commentaires en sens divers.

Le malaise politique en cours dans le pays, couplé à une certaine déliquescence dans la gouvernance nationale et à un climat d’insécurité persistante dans presque tous les coins du pays, semblent avoir plongé le pays dans un climat délétère, où le moindre fait politique ou social se retrouve amplifié souvent dans des proportions qui défient les imaginations les plus débridées.

Interpellation qui a crée une certaine psychose à la base d’un mouvement furtif de la population dans le centre-ville de Kinshasa Gombe déserté, sitôt la nouvelle connue.

Sauf qu’en attendant, l’interpellation du no1 de la sécurité nationale, considéré comme l’un des hommes les plus puissants du pays, laissera sans doute des traces, qui risquent de ne pas s’effacer de sitôt.

Infocongo

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