Le tribunal de Grande instance de Kinshasa-Gombe prononcera son jugement ce samedi dans le procès impliquant Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, et deux autres prévenus dans l’affaire de la gestion de fonds destinés aux projets de maisons préfabriquées du programme d’urgence du président de la République. Ce vendredi à Kinshasa, cette affaire a connu un autre épisode. Les avocats de Kamerhe ont saisi la Cour constitutionnelle pour que cette dernière se prononce sur la constitutionnalité de la peine de travaux forcés requise contre leur client. Il s’en est suivi des échanges de correspondances entre les deux juridictions.
Dans une lettre transmise ce 19 juin, le greffier en chef de la Cour constitutionnelle avait demandé au Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe de lui transmettre « en état » et « toutes affaires cessantes », le dossier judiciaire du directeur de cabinet du président de la République, Vital Kamerhe.
Cette demande fait suite à une requête des avocats de Kamerhe qui voulaient que la Cour se prononce sur la constitutionnalité de la peine requise contre leur client. Le procureur a requis dans cette affaire dite des « Cent jours » vingt ans de travaux forcés contre Vital Kamerhe.
Tout est allé vite ce vendredi après-midi et la réponse du tribunal de Grande instance de Kinshasa-Gombe ne s’est pas fait attendre. Le greffier du tribunal a signifié à son collègue de la Cour constitutionnelle « l’impossibilité » de lui transmettre ce dossier. Il explique que tout a été envoyé au président de la chambre depuis le 13 juin.
Le tribunal se réunira demain samedi. L’audience aura bel et bien lieu, comme l’avait annoncé lors des plaidoiries le juge.
RFI