Le procès dit de «100 jours» qui va connaître un premier verdict aujourd’hui samedi 20 juin 2020, ira de rebondissement en rebondissement. Preuve d’une vrai machine au service du désormais ancien Directeur de Cabinet Vital Kamerhe qui draine une panoplie d’hommes d’Etat, homme politiques, avocats, magistrats, presses tenant mordicus à lui éviter à tout prix une condamnation. La dernière tentative du greffier de la cour constitutionnelle de surseoir le verdict d’aujourd’hui n’est qu’un arbre qui cache la forêt.
Pression sur Félix Tshisekedi
Depuis le début de l’instruction à l’ouverture du procès dit de 100 jours, une forte pression est exercée sur le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi au profit de son allier. La valse des diplomates qui se sont relayés à la résidence du Président de la République à Kinshasa, n’avait pour motif majeur que le cas Kamerhe.
Félix Tshisekedi se retrouve ainsi écarteler entre plusieurs options, sa volonté d’instaurer un Etat de droit, qui trouve son écho auprès des bailleurs de fonds (FMI, Banque Mondiale) qui lui exigent de lutter contre la corruption et l’amélioration de la bonne gouvernance d’une part, et d’autres part, la tentative de jeter une bouée de sauvetage à son allié V. Kamerhe dont ses amis sont aussi ses amis.
L’autre inconnu est l’opinion publique nationale, qui n’a pas encore oublié la question de 15 millions de dollars que le Président de la République pour sauver son allié président de l’UNC l’avait qualifié de « retro commission. Ainsi toute action visible du Chef de l’Etat risquerait d’heurter une nouvelle fois l’opinion nationale dans un procès ultra médiatisé où la majorité de la population congolaise tient déjà son coupable.
Communication
Une autre arme dont use le camp Kamerhe, est la communication. Des sites WEB sont créés pour soutenir V. Kamerhe, des journalistes, internautes, sont aussi mis à contribution pour relayer toute bonne information en faveur de leur poulain et à discréditer si possible tout avis contraire. La manœuvre est simple, crée un écho favorable dans l’opinion tant nationale qu’internationale en argumentant un procès politique.
La Justice
La dernière lettre controversée du greffier de la Cour Constitutionnelle qui a été déboutée puis rappeler à l’ordre sur le déroulement du procès Kamerhe en dit long sur le reste de la procédure judiciaire où les avocats de l’accusé disposeront encore de deux recours devant d’autres juridictions.
Le verdict d’un des procès dit de «100 jours» entre Vital Kamerhe et l’Etat congolais sera connu ce samedi 20 juin après le rejet par le tribunal de transmettre un dossier qui est déjà en délibéré.
Roger Lazio