Deux manifestants indépendantistes anglophones Camerounais ont été arrêtés par la police Métropolitaine de Londres pour avoir violé la loi Anti -Terroriste relative à la régulation du trafic routier (ATTRO).
Au moment où la Reine Elizabeth II d’Angleterre accompagnée de toute la famille royale s’apprêtait à venir participer à la cérémonie annuelle du Commonwealth à Westminster Abbey le 9 mars 2020, deux manifestants Camerounais indépendantistes anglophones pro-Ambazonie ont franchi la barrière de sécurité de la police en courant en direction de l’entrée de la Cathédrale. Ces deux manifestants, dont les identités n’ont pas été révélées, ont été appréhendés directement par la police avant l’arrivée de la Reine.
Ce groupe des manifestants anglophones ont choisi le jour de la cérémonie
annuelle du Commonwealth pour faire entendre leur voix et surtout »
dénoncer l’hypocrisie et l’indifférence du Commonwealth face au « massacre
des anglophones au Cameroun ». Plusieurs organisations de droits de l’homme
dénoncent la « répression » des anglophones par l’armée nationale
Camerounaise et d’autres qualifient la situation au Nord et sud-ouest
de « génocide». Le président Français Emmanuel Macron a même
critiqué son homologue du Cameroun Paul Biya pour les abus de droits de l’homme
dans les provinces anglophones.
En effet, la tradition de l’Angleterre comme « bastion » de la
« résistance » remonte depuis la deuxième guerre mondiale ou la
libération de l’Europe occupée par les Nazis a été organisé depuis le sol
Britannique.
C’est sur cette même lignée que prolifèrent des mouvements d’oppositions africains en Grande Bretagne qui mènent parfois des actions spectaculaires en plein Londres contre les symboles de leurs pays respectifs. Le plus connu de ces mouvements est celui de « COMBATTANTS CONGOLAIS » qui continuent à mener des actions qui parfois influencent la décision du gouvernement Britannique.
Les anglophones pro-Ambazonie emboîtent le pas aux congolais .Ils se font de
plus en plus présents avec des Sit-in devant l’ambassade du Cameroun à Londres
et affichent le drapeau de la République Fédérale de l’Amazonie partout.
Nous avons pu recueillir les avis d’un anglophone Camerounais sous anonymat qui
nous a confirmé que « des groupes pro-Ambazonie indépendante sont très organisés
au Royaume-Uni. Il y a même des cotisations qui se font pour soutenir les
efforts des combattants Ambazoniens sur le sol Camerounais. Mais le mal est que, ils ne
s’entendent pas entre eux. Les gens du Nord -ouest n’aiment pas ceux du
sud-ouest. C’est donc difficile, selon lui, d’arriver à l’indépendance de l’Ambazonie
et même si on y arrivait, l’Ambazonie va vite tomber dans la guerre civile
comme au Sud -Soudan ».
Notons que la
situation au Cameroun plus précisément dans les provinces anglophones
fait couler beaucoup d’encre de Tel enseigne que Washington a exclu le Cameroun
de l’African Growth and Opportunity Act, une loi adoptée en l’an 2000 par le
congrès, permettant aux pays de l’Afrique subsaharienne d’exporter sur le
marché Américain.
Par Serge Egola Angbakodolo