En pleine offensive judiciaire, le milliardaire israélien Dan Gertler approche Image 7
Accusé par deux ONG d’avoir contourné les sanctions américaines dont il fait l’objet, le magnat minier a tenté, sans succès, de s’allouer les services du cabinet d’influence pour appuyer sa contre-attaque judiciaire.
Lancé depuis la fin de l’été dans un bras de fer judiciaire contre l’ONG Global Witness et la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF ), le magnat minier Dan Gertler a approché en toute discrétion le cabinet de communication Image 7. Parallèlement aux plaintes déposées contre les deux ONG cet automne, Dan Gertler souhaite mener la bataille sur le terrain médiatique.
Mais, après s’être brièvement penché sur le curriculum vitae de l’homme d’affaires, le cabinet dirigé par Anne Méaux a préféré ne pas donner suites aux sollicitations de Gertler. Il faut dire que le milliardaire israélien est sous sanctions des Etats-Unis depuis décembre 2017. Le Trésor américain soupçonne Gertler d’avoir amassé sa fortune via des opérations minières « opaques » et « corrompues » ayant fait perdre près d’un milliard et demi de dollars à l’Etat congolais entre 2010 et 2012.
Un rapport gênant pour Gertler
En juillet, Global Witness et la PPLAAF avaient publié un rapport dans lequel les deux ONG accusaient Dan Gertler d’avoir utilisé la filiale congolaise de la banque camerounaise Afriland First Bank pour réaliser des transactions en euros (le diamantaire, ciblé par des sanctions américaines, se retrouve largement exclu du système bancaire en dollars). Des « allégations » que conteste largement l’homme d’affaires israélien défendu depuis peu par l’avocat Emmanuel Daoud (Vigo Avocats).
Plusieurs plaintes en diffamation ont été déposées auprès du Tribunal judiciaire de Paris ces derniers jours contre Global Witness et la PPLAAF par Gertler et la banque camerounaise ainsi que par des associés de l’homme d’affaires israélien également mis en cause dans le rapport des deux ONG.
Africa Intelligence/titrage congovirtuel