Une dénonciation pénale en Suisse pour un dossier lié à l’homme d’affaires belge Philippe de Moerloose.
Plusieurs ONG ont déposé une dénonciation pénale en Suisse en lien avec les révélations de l’enquête « Congo Hold-up » sur 19 millions de dollars d’origine douteuse, encaissés en 2012 et 2013 par l’homme d’affaires belges Philippe de Moerloose sur ses comptes à l’UBS.
La dénonciation documente de possibles faits de blanchiment et de défaut de vigilance en matière d’opérations financières dans le chef de la banque UBS.
Trois ONG ont déposé vendredi une dénonciation pénale auprès du Ministère public de la Confédération helvétique relative à des informations publiées en novembre et décembre 2021 dans le cadre de l’enquête Congo Hold-up, dont Le Soir est partenaire. Public Eye, la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF) et le Réseau panafricain de lutte contre la corruption (UNIS), trois partenaires de cette enquête, dénoncent « la possible implication d’UBS dans le blanchiment de fonds publics congolais détournés par le clan de Joseph Kabila ».
En 2012 et 2013, l’homme d’affaires belge Philippe de Moerloose, proche du pouvoir congolais de l’époque, avait reçu en deux fois 19 millions de dollars d’origine douteuse sur ses comptes à l’UBS de Zurich et Genève. Le texte déposé documente de possibles faits de blanchiment et de défaut de vigilance en matière d’opérations financières dans le chef de la plus grande banque suisse. Des infractions dont le délai de prescription peut s’étendre jusqu’à quinze ans, souligne Public Eye dans un communiqué. « Public Eye et ses partenaires demandent au Ministère public de la Confédération d’ouvrir au plus vite une enquête pénale sur les faits exposés dans la dénonciation. »
Congo Hold-up a abouti en France à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le Parquet national financier concernant des faits présumés de blanchiment aggravé et de détournement de fonds publics. En Belgique, une instruction est ouverte pour « corruption d’agents publics étrangers », dans le cadre de laquelle Philippe de Moerloose a été perquisitionné – chez lui et dans ses sociétés – le 14 juin dernier.
Le Soir
pendant ce temps il se trouvent au Congo des individus qui réclament le retour de kabila au pouvoir plutôt que de saisir la perche nous tendue par de telles enquêtes pour lui demander des comptes ! comme quoi le syndrome de stockholm est hélas une réalité dans mon pays !