En effet, depuis la destitution le jeudi 10 décembre dernier de l’ancien bureau de l’Assemblée Nationale présidé par Jeannine Mabunda, une nouvelle dynamique semble se dégager au sein de la chambre basse du parlement. La concrétisation juridique et parlementaire d’une nouvelle majorité dénommée « union sacrée » en remplacement du FCC devenu minoritaire.
Chute bureau Mabunda, raison administrative ou minorité politique
Il serait imprudent de ramener la chute du bureau Mabunda au seul motif politique. D’une ancienne majorité parlementaire FCC qui s’est effritée.
En effet, les causes ayant conduites à la destitution du bureau Mabunda sont légions, n’entrant pas forcément tous dans la volonté de l’actuel Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi de créer une nouvelle majorité dans son discours du 06 décembre.
Aussi, la chute du bureau Mabunda n’est pas totalement la fin du FCC car la destitution du bureau Mabunda est lié aux plusieurs facteurs dont : sa gestion au quotidien de l’assemblée nationale (mauvais traitement, le non payement des assistants parlementaires, retard dans le paiement des émoluments), la lutte interne au sein de sa famille politique, sa féminité, le déficit de communication entre elle et ses collègues députés, la marginalisation d’autres alliés FCC par le PPRD.
Toutes ces choses réunies ont fait que Mabunda soit destituée, mais cela ne veut pas dire que la majorité a basculé d’un camp. Pour que la majorité bascule, il faut que la majorité des membres du nouveau bureau de l’Assemblée Nationale revienne au ticket « union sacrée ». Telle est la raison pour laquelle même le premier ministre n’a pas encore démissionné.
Aussi, l’écart des voix dans le vote entre le non et le oui était différent entre la présidente de l’assemblée nationale et son rapporteur. C’est pour dire que la bataille continue au niveau de l’hémicycle. Il est donc possible que le ticket FCC bien managé passe contre le ticket « union sacrée » mal inspiré vice-versa.
Tout va se jouer sur la composition de deux respectifs. Un bureau hybride composé de quelques membres de FCC et de l’Union sacrée n’est pas à aussi exclure.
Ainsi il faut mettre de côté le triomphalisme pour les uns et les émotions pour les autres vu que la future composition du bureau de l’assemblée nationale est très déterminante pour l’avenir de nos institutions donc ce n’est pas gagné d’avance ni perdu d’avance non plus.
Jean -Pierre Mulumba Milolo, analyste Indépendant