Violences autour de trois propositions des lois : le PPRD lance un appel au calme !

dirigeant PPRD

S’opposant aux trois propositions des  lois  initiées par les députés Aubin Minaku et Gary Sakata sur la réforme de l’appareil judiciaire congolais, des combattants se réclamant du parti présidentiel ont saccagé, pillé et vandalisé des biens particuliers ce mercredi 24 juin 2020. Dans un communiqué rendu public dans la soirée, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) condamne ces actes et « exige des autorités judiciaires d’engager des poursuites à l’encontre des auteurs intellectuels de ces actes ignobles de vandalisme ». Par le biais de son Secrétaire permanent, Emmanuel Ramazani Shadary, le parti cher à Joseph Kabila affirme sa détermination à soutenir cette réforme qui, selon lui, va dans le sens de consolider l’autorité de l’Etat et de promouvoir la justice juste.

Il explique le fait qu’à partir du moment où s’observe une certaine instrumentalisation de la justice, sinon,  du Parquet en matière de justice, l’affirmation des principes s’impose. « Il ne s’agit pas de diminuer les pouvoirs des magistrats du parquet, mais plutôt d’affirmer par la loi qu’ils sont sous l’autorité du Ministre de la justice. Les trois propositions n’innovent en rien ».

Par ailleurs, le parti demande aux responsables du parti dont se réclament les fauteurs des troubles de se désolidariser publiquement des actes sus-indiqués et de se déterminer quant à la nécessité de préserver un climat de paix et de concorde dans le pays.

Concernant la coalition au pouvoir, le PPRD réaffirme son engagement à œuvrer pour la paix, l’unité, la concorde nationale et le développement de la RDC. « Mais,  si le partenaire en coalition ne veut plus de celle-ci, en ce qui nous concerne et pour la paix, nous allons tirer les conséquences constitutionnelles qui s’imposent, c’est-à-dire, aller tout droit et sans hésitation vers  la cohabitation », a souligné Ramazani Shadary.

Pour ce qui est du reste, le PPRD dénonce,  avec la dernière énergie,  le recours à la violence sous toutes ses formes,  telle  qu’observée  ces dernières heures dans les rues de Kinshasa et Lubumbashi, tout en rappelant que conformément à la Constitution, l’initiative parlementaire appartient concurremment au Gouvernement et aux parlementaires. Et,  à ce titre, a rappelé le Secrétaire permanent du PPRD, « rien ne permet à un parti politique,  ni à un individu quelconque de s’opposer par des méthodes de rébellion, de chantage et de manipulation politicienne à l’exercice de ce droit constitutionnellement reconnu et garanti ».

La Pros.

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