Il fut parmi les personnalités clés du système Kabiliste, un alter égo de Moïse Katumbi après son départ à l’opposition et le découpage du Katanga en quatre provinces. Surnommé « le bâtisseur de Lualaba » Richard Muyej est longtemps resté Gouverneur de la jeune province du Lualaba à sa création vers 2015 jusqu’à l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir en 2018.
Il a su résister à la valse des déchéances des Gouverneurs pro-Kabila consécutive à la fin de l’alliance FCC-CACH, épargné sûrement par sa longue convalescence après une longue maladie.
Annoncé à l’Union Sacrée de l’Opposition, symbole de disgrâce afin de conserver sa fonction. Il a vu ses espoirs s’envolés après la descente du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi le 14 mai 2021 dans la riche province de Lualaba où lors d’un discours populaire, il a convié la population à soutenir Fifi Masuka, l’inamovible intérimaire gouverneure.
Sa déchéance depuis le vendredi passé, met fin aux petits paradis terrestres Kabilistes, où les membres du clan pouvaient séjourner en toute quiétude.
Le voilà quatre jours après sa destitution par l’Assemblée provinciale, se battre pour conserver son fauteuil, un combat contre le vent quand on sait que Zoé Kabila qui a bénéficié d’un soutien médiatique et juridique n’a pas été en mesure de regagner son gouvernorat.
« Le collectif des avocats du gouverneur Muyej porte à la connaissance de l’opinion qu’il est surpris de constater que l’Assemblée provinciale du Lualaba qui paraissait pressée d’en découdre avec le gouverneur Richard Muyej et ce, sans respect ni de la procédure en la matière, ni de son droit de défense, traîne le pas… »
Le gouverneur de la province du Lualaba, Richard Muyej « le dernier des Mohicans », a été destitué vendredi 10 septembre par l’assemblée provinciale. Il lui est reproché le détournement de 366 millions de dollars sur base du rapport dressé par l’Inspection générale des finances (IGF). Les députés provinciaux proches de Muyej parlent d’un forcing qui n’a pas respecté la procédure.
Armand Konde