La Majorité a basculé, la lutte contre la corruption a fait des victimes dont l’intouchable Albert Yuma enfin déboulonné… Fatshi a désormais tous les leviers du pouvoir.
Une année vient de s’écouler depuis que le Président de la République, Félix Antoine TshisekediTshilombo, a mis fin , le 6 décembre 2020, à la coalition FCC – CACH, après avoir consulté la classe politique. L’annonce, on s’en souvient, avait été faite à travers une allocution d’une trentaine de minutes dont la principale mesure était justement la fin de la coalition gouvernementale composée avec le FCC de Joseph Kabila.
“Mes chers compatriotes, je vous ai consultés, vous m’avez parlé”, s’était-il adressé directement aux Congolais ce dimanche, avant d’énumérer les problèmes et les recommandations qui sont remontés des consultations nationales, dont l’instabilité, l’insécurité, la gouvernance démocratique, la corruption, l’emploi des jeunes…
Pour Félix Tshisekedi, la coalition FCC – CACH ne lui avait pas permis de mettre en œuvre son. programme et de répondre aux attentes des Congolais. Il a également décrié la situation de “crise persistante” et de blocage parlementaire en évoquant l’exemple de la nomination des juges de la Cour Constitutionnelle.
Au finish, le Chef de l’Etat avait affirmé ne plus pouvoir se résoudre au statu quo et a souhaité obtenir une nouvelle majorité. “La majorité actuelle s’étant effritée, une nouvelle majorité est nécessaire”, a-t-il dit. Fatshi a notamment parlé d’un “devoir collectif” de sursaut et d’un “tournant décisif dans la construction démocratique”.
De ce fait, il a pris la décision de nommer un informateur chargé d’identifier une nouvelle coalition gouvernementale possible au sein de l’Assemblée Nationale. Et c’est Modeste BahatiLukwebo qui a été désigné pour faire ce boulot. Une année après ce grand événement, Félix Tshisekedi a envoyé des signaux forts.
Pour preuves, la Majorité a changé de camp à l’Assemblée nationale et au Sénat ; le premier ministre Ilunga Ilunkamba est parti; l’Inspection générale des finances (IGF) est à l’œuvre, jusqu’à traquer des ” intouchables “. Si bien que le prétendu intouchable Albert Yuma est déboulonné de la Gecamines sans coup férir. Plusieurs autres “kuluna” en cravate sont également passés à la trappe.
Les entreprises publiques sont désormais dirigées par de nouvelles figures sous le contrôle régulier de l’Inspection Générale des Finances.
En outre, l’ancien Président Kabila s’est calmement retiré de la sphère politique, tandis que sa plateforme, le FCC, se retrouve émiettée et en perte de vitesse. Comme on le voit, Fatshi dispose désormais de tous les leviers du pouvoir. Un atout qu’il entend capitaliser pour le restant de son quinquennat, pour répondre effectivement aux attentes des Congolais.
CNTV