Située au Cœur de l’Afrique, la République Démocratique du Congo, ne cesse de subir des incursions de ses voisins. Mise à part le Congo-Brazzaville et la République Centrafricaine, les deux séparés d’elle par le Fleuve Congo, le Sud-Soudan, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, la Zambie et l’Angola, toutes ces Etats empiètent d’une manière ou d’une autre à la souveraineté de la RDC. Ce géant malade est victime de l’immensité de son territoire et de la richesse de son sous-sol qui laissent inassouvie ses voisins convoiteurs, des bénéficiaires de secondes zones après les multinationales. La Zambie est devenue depuis un certain temps, le pôle de déstabilisation de la République Démocratique du Congo dans sa partie Sud-Est.
Zambie – RDC un conflit minier
Pays minier à l’instar de la riche Province de l’ex-Katanga, cependant la Zambie a toujours bénéficié des mânes miniers en termes des taxes ou prétraitements des minerais transitant vers son territoire. Ce commerce était devenu encore florissant à l’époque où le richissime congolais Moïse Katumbi fut Gouverneur de l’ex Katanga.
La Guerre de Lithium : Les liens étroits de la famille Kabila Avec la Tanzanie et la colère de Lungu
Avec la percée des voitures électriques et le boom du téléphone cellulaire, le lithium passe, à côté du cobalt, comme un minerai hautement stratégique. Celui qui en a le contrôle dictera sa loi sur le marché mondial du lithium. Dans le monde, les producteurs du lithium ont désormais les yeux rivés sur Manono, dans la province du Tanganyika.
Le gisement Manono abrite l’une des plus grandes réserves de lithium au monde (30 millions de tonnes de spodumène à 6% d’oxyde de lithium .Ce gisement s’étend sur deux zones principales : Kitotolo au sud-ouest et Manono-Kahungwe au nord-est.
Un conflit politique par procuration
Les relations de bon voisinage entre les deux pays se sont détériorées après le départ de Moïse Katumbi à la tête de la riche Province du Katanga, suivi de son démembrement. La coopération s’est empirée davantage pendant la campagne électorale pour l’élection présidentielle de décembre 2019 où la Zambie via son Président de la République Edgar Lungu avait soutenu clairement la coalition Lamuka et son candidat commun en la personne de Martin Fayulu. Le président Zambien Lungu est un ami personnel de Moise Katumbi et cesse de réclamer un gouvernement d’union nationale au Congo.
Ainsi donc, ce soutien n’avait pas plu au clan Kabila, ennemi de M. Katumbi, qui a vu sa tentative de regagner par force le pays par la ville frontalière de Kasumbalesa via la Zambie être repoussée par les gardes frontaliers congolais.
L’élection à la tête de la Province de Tanganyika de Zoé Kabila, frère de Joseph Kabila et ancien Président de la RDC, n’a fait qu’envenimer les relations entre les deux pays. Privée de la rente minière au profit d’autres puissances, la Zambie en difficulté économique rétorque par une brève occupation du village de Kibanga dans la Province du Tanganyika.
Depuis, la RDC a arrêté le transit des minerais concentrés du cuivre et du cobalt vers la Zambie. Ce qui a affaibli l’industrie de transformation minière de la Zambie avec chute de la rente minière et affaiblissement de l’économie Zambienne.
Le gouverneur de la Province de Tanganyika Zoé Kabila privilégie le transit de lithium de Manono vers la Tanzanie pour punir Lungu de son soutien à Katumbi. D’où le développement de projet de voie ferrée transfrontalière entre la RD. CONGO, le Burundi et la Tanzanie qui pourra voire les minerais du Congo exporté par train via le port de Dar-es-Salaam.
En outre, la RD. Congo a trouvé en Tanzanie une fronderie de traitement de cobalt et lithium brut en vue de son exportation réduisant sa dépendance aux fronderies zambiennes d’où la colère de Lungu, Président de la Zambie.
Felix Tshisekedi sollicite la médiation du Zimbabwe et de la SADC dans les conflits frontaliers
La RDC et la Zambie ont eu des malentendus sur une partie de leur frontière commune de 1600 km. Le dernier résulte d’une tentative de délimiter la frontière avec des balises à la fin des années 80.
Le Zimbabwe a été mandaté par la Sadc pour assurer le maintien de la paix, de la sécurité et de l’état de droit dans la région.
L’envoyée spéciale de la RDC, Marie Nzeza, a rencontré le président Mnangagwa à State House le 11 mai pour l’informer de la situation.
Cependant à côté de la médiation officielle, Félix Tshisekedi victime collatéral de cette guéguerre doit activer une médiation officieuse impliquant les différents acteurs en conflit tout en fortifiant et sécurisant une fois pour toutes les différentes frontières de la RDC avec ses 9 pays voisins.
Rédaction congovirtuel
Je trouve l’analyse incorrecte, les minerais qui quittent la Rdc transit par la Zambie qui n’a pas de port maritime et la Zambie est un pays pacifique ne peut pas accepter de troubler la paix juste à cause d’une taxe de transit. Cherchons la cause ailleurs.
La Rdc n’a qu’à construire ses propres fonderies et développer des infrastructures routières pour atteindre le port de matadi et boma. Ça éviterait de dépendre des pays voisins.