Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger est à son tour le théâtre d’un coup d’État mené par des militaires. Le 26 juillet, ce qui a été d’abord décrit comme un « mouvement d’humeur » de la Garde présidentielle nigérienne [GP], commandée par le général Abdourahmane Tchiani, aura été en définitive un coup d’État. Que ce soit au Mali, en Guinée ou au Burkina Faso, ce sont les gardes républicains et les gardes présidentielles en action contre leurs leaders.
Au Sénégal et en Côte d’Ivoire, la peur s’installe. En RDC, Félix Tshisekedi compte énormément sur cette garde républicaine aujourd’hui formée par des israéliens.
La société de sécurité privée israélienne Beni Tal Security (BTS) assure la formation d’un bataillon de la Garde républicaine, à Kitona. Bien implantée en RDC, elle fournit également les armes légères et les drones israéliens nécessaires à la montée en puissance de cette unité note Africa Intelligence.
C’est au fait une coopération menée dans l’ombre entre l’Etat congolais et des opérateurs privés israéliens.
Selon encore les informations d’Africa Intelligence, ces prestataires israéliens sont présents dans plusieurs camps de la GR, autour de Kinshasa et dans la province du Kongo-Central à Kitona, ainsi que dans le site de Kimbembe, à une dizaine de kilomètres de la ville minière de Lubumbashi. Là, ils participent à la formation du 13e régiment de la GR, notamment des unités surnommées « hiboux », en référence aux forces spéciales dotées d’équipement de visée nocturne et spécialisées dans le combat de nuit.
La relation avec ces prestataires israéliens est gérée par le chef de la Maison militaire, le général-major Franck Ntumba. Depuis la reprise, fin 2021, des affrontements avec le M23, et la crainte toujours vive de voir les rebelles pénétrer dans Goma, l’exécutif congolais fait feu de tout bois pour tenter de renforcer son armée. C’est dans ce contexte que les autorités se sont rapidement tournées vers les sociétés de sécurité israéliennes. Un business facilité par les bonnes relations entretenues par les deux pays depuis le début de la présidence de Félix Tshisekedi, en 2019.
Avec AI