Le « coût du raccordement » Bloc 1 & 2, la RDC devrait partager le fardeau de la dette de « 1,8 milliard de USD » de l’Ouganda

La dette ougandaise sera partagée avec la RDC, si Félix Tshisekedi veut faire désenclaver les blocs 1 et 2 du lac Albert et envisager un raccordement au pipeline EACOP. l’Ouganda est en pourparlers sérieux avec la RDC sur la manière dont cette dernière va rejoindre l’EACOP pour alléger le fardeau du financement de la construction et l’utilisation du pipeline par cette dernière.

Le ministère congolais des Hydrocarbures a déclaré mardi dans un communiqué sur Twitter que son ministre, Didier Budimbu, avait rencontré le ministre ougandais de l’Énergie, Nankabirwa Ssentamu, avec des discussions concernant l’accès au pipeline EACOP.

Pour rejoindre le pipeline EACOP, la RDC devrait aussi supporter et partager le fardeau de la dette de  1,8 milliard de USD de l’Ouganda dont la plupart sera contracté auprès de la Banque d’import-export de Chine (EXIM).

« L’Ouganda a reconnu l’exigence nécessaire de la RDC d’accéder à l’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP) pour le transport de pétrole brut à produire à partir des blocs d’exploration pétrolière 1 et 2 situés dans le Graben Albertine en République démocratique du Congo », indique un communiqué.

L’Ouganda envisage d’emprunter 1,8 milliard de dollars auprès d’institutions financières mondiales pour lancer le processus de construction de l’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP).

Le projet qui a suscité de vives critiques de la part des défenseurs de l’environnement et du monde occidental devrait consommer entre 3,5 milliards et 4 milliards de dollars, de l’argent non disponible dans les caisses du pays, pour lequel une énorme part doit être collectée grâce à l’emprunt.

Cette révélation a été faite par la ministre de l’énergie et du développement minéral  Ruth Nankabirwa, dans laquelle elle a divulgué que les travaux sur le projet commenceront après avoir obtenu une partie importante des finances nécessaires grâce au financement par emprunt.

Environ 40% des fonds ont été collectés, selon l’honorable Nankabirwa, et la recherche du reste de l’argent est en cours, la plupart des espoirs étant placés dans la Banque d’import-export de Chine (EXIM).

Le projet de construction de l’EACOP a irrité les militants anti- fossiles, qui ont lancé des avertissements sévères aux banques contre le financement de l’oléoduc nécessaire pour transporter le brut des puits de pétrole de l’Albertine Graben au port de Tanga en Tanzanie, après quoi il accéderait aux marchés mondiaux.

Certaines banques étrangères, en particulier celles orientées vers l’ouest, ont indiqué leur réticence à aider, mais ce n’est pas le cas d’Exim, qui est prête à fournir le financement , ce qui a été confirmé par  Nankabirwa.

Le projet a rencontré une vive opposition de la part des écologistes affirmant que la catastrophe proviendrait des activités de production pétrolière, ainsi que de la construction de l’EACOP de 1 443 km de long, qui, une fois achevé, sera le plus long oléoduc de pétrole brut chauffé au monde.

Jusqu’à 20 banques et 13 assureurs auraient renoncé aux projets suite à la pression des militants. Ils comprendraient le groupe Allianz, Swiss Re, HSBC et BNP Paribas.

Plus gênant pour le projet, plusieurs grands réassureurs internationaux, dont Munich Re, Swiss Re, Hannover Re, SCOR, TALANX, Chaucer, Beazley, AEGIS London, AIG, Aspen, Chubb, Liberty Mutual, Marsh McLennan et Lloyd’s ont également déclaré qu’ils ne réassurera pas l’EACOP.

Cependant, le ministre des Finances Matia Kasaija a déclaré à la presse qu’il n’y avait pas lieu de s’alarmer quant à la provenance des fonds, notant qu’ils chercheraient d’autres partenaires pour financer l’exploitation des vastes réserves énergétiques de l’Ouganda, principalement du pétrole et du gaz.

Cette publication a appris qu’il y a un effort continu pour s’assurer que l’argent restant est levé avant la fin de 2023 afin que la construction commence au début de 2024.

Selon Nankabirwa, les fonds propres du projet sont estimés à 2,4 milliards de dollars.

Les actionnaires d’EACOP comprennent ; l’Uganda National Oil Company (UNOC) avec 15 % ; les Joint Venture Partners (Total Holdings International BV avec 62% et CNOOC Uganda Limited avec 8%) et la Tanzania Petroleum Development Corporation (TPDC).

Dans une interview avec Uganda Radio Network (URN) vendredi dernier, Matin Tiffen, le directeur général d’EACOP Ltd, a déclaré que les travaux de préparation du projet étaient en cours en Ouganda et en Tanzanie, avec environ 6000 personnes et cinquante entreprises travaillant activement sur le projet.

Avec Watchdog uganda

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