AVZ Minerals a accusé la République démocratique du Congo de conduite illégale en refusant de lui délivrer un permis d’exploitation d’un important gisement de lithium situé dans le sud du pays.
L’explorateur de lithium, dont le siège est à Perth en Australie , a déclaré vendredi soir qu’il avait déposé une demande d’arbitrage auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements à Washington, demandant des recours non spécifiés à la RDC pour un prétendu non-respect de son propre code minier.
« La société considère que la conduite de la RDC est illégale et la société, avec les demandeurs, prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les intérêts de ses parties prenantes », a déclaré AVZ dans un communiqué.
AVZ Minerals est empêtré dans un différend sur les droits de propriété de ce qui pourrait être l’un des plus grands gisements de lithium au monde.
La société, qui avait une capitalisation boursière de 2,75 milliards de dollars, a été suspendue de l’ASX en mai 2022. L’explorateur fait face à des batailles juridiques distinctes avec deux de ses partenaires de coentreprise en RDC – Dathomir et Cominière – parallèlement à un différend avec le mineur chinois Zijin Mining .
En Australie, un recours collectif est en cours de préparation par Omni Bridgeway concernant le prétendu défaut d’AVZ de divulguer aux investisseurs les différends concernant les droits de propriété du projet en RDC, connu sous le nom de Manono, en 2021.
L’ancien chouchou du lithium a refusé de répondre aux questions précédentes sur les options dont il dispose pour vendre ses droits de propriété sur le projet Manono aux termes de la coentreprise s’il n’est pas en mesure d’obtenir une licence minière.
Il a également refusé de répondre aux questions sur le moment où il pourrait reprendre ses activités et sur les mesures qu’il a prises pour obtenir un permis d’exploitation minière, alors que la frustration des actionnaires monte.
Conflit croissant
Cominière, l’organisme minier public congolais, aurait notifié à AVZ son intention de mettre fin à leur partenariat de coentreprise pour développer le projet Manono en décembre. Cependant, AVZ a refusé d’accepter l’arrêt du projet à moins qu’il ne soit ordonné par la Chambre de commerce internationale.
Le 5 mai, AVZ a déclaré qu’un arbitre du chambre de commerce internationale lui avait accordé une injonction pour empêcher Cominière de prendre des mesures pour dissoudre la coentreprise devant les tribunaux de la RDC.
Mais Cominière réclame 566 millions de dollars américains de dommages et intérêts à AVZ pour ce qu’elle dit être une perte financière subie en raison de la mauvaise gestion présumée de l’entreprise et du non-respect des termes de l’accord de coentreprise.
Par ailleurs, Zijin Mining a demandé à la Chambre de commerce internationale d’entendre une plainte contre AVZ pour ce qu’elle prétend être un défaut de reconnaissance de sa participation de 15 % dans le projet et demande une indemnisation de 566 millions de dollars américains.
Une audience pour décider si Zijin est en droit de porter plainte contre AVZ devant la la chambre de commerce internationale est prévue le 3 juillet.
AFR