RDC: Nicolas Kazadi et JC Kabongo ont rencontré Rothschild et autres cabinets d’affaires en vue de renégocier les contrats chinois

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Fort de sa volonté de rediscuter avec Pékin les contrats passés par l’ex-président Joseph Kabila, le premier cercle de Félix Tshisekedi a consulté de nombreux cabinets d’avocats et banques conseil pour ce qui s’annonce d’ores et déjà comme une tâche herculéenne.

Révélée par Africa Intelligence début mai , la volonté du cabinet de Félix Tshisekedi de remettre à plat les accords passés avec la Chine sous la mandature de l’ex-président Joseph Kabila est, à ce jour, demeurée un vœu pieux. Lors de deux passages successifs à Paris fin avril puis, moins d’un mois plus tard, pour le sommet sur les économies africaines , les conseillers financiers du président congolais, au premier rang desquels le ministre des finances Nicolas Kazadi et le conseiller spécial chargé des investissements, Jean-Claude Kabongo, ont multiplié les rendez-vous avec des avocats d’affaires et des banques conseil susceptibles d’épauler le pays sur ce dossier.

Les spécialistes aux aguets

Pas moins de six grands cabinets d’avocats ont été sollicités par la RDC, parmi lesquels les antennes parisiennes de Mayer Brown et Cleary Gottlieb. Côté banques, Kazadi et Kabongo ont rencontré Rothschild. A ce jour, aucun conseil n’a été officiellement mandaté : le cadre du mandat, ainsi que sa durée, n’a pas été fixé avec précision par la partie congolaise.

Malgré ce flou, l’intérêt pour une telle mission est élevé dans la petite communauté des spécialistes du conseil aux Etats. L’éventuelle renégociation des contrats entre la RDC et la Chine intervient en effet au moment où les Etats-Unis et la France tentent d’obliger Pékin à jouer collectif sur la dette africaine, entraînant de complexes rééquilibrages au Fonds monétaire international et, potentiellement, au Club de Paris.

Parmi les nombreux contrats signés par l’administration de Joseph Kabila avec la Chine, le principal est l’accord « infrastructures contre minerais » passé avec la Sino-congolaise des mines (Sicomines), une joint-venture associant plusieurs entreprises chinoises avec la société publique congolaise Gécamines. En 2019, le FMI estimait la dette cumulée par la RDC sur ce projet envers Pékin à 2,56 milliards de dollars, soit 40 % de sa dette extérieure, qui s’élevait alors à 6,43 milliards de dollars. 

Africa Intelligence

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