L’élection du président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) s’est tenue ce mercredi 23 décembre en présence des délégués du conseil d’Etat. Dieudonné Kasembo Nyembo, associé gérant de la société Gecotrans était le seul candidat retenu par le conseil d’Etat après les opérations liées au dépôt des candidatures et à l’examen des dossiers.
Le bras de fer continue entre le camp du président Tshisekedi et de son prédécesseur Joseph Kabila. L’un des champs de bataille, c’est la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et l’élection du patron des patrons. Un proche de l’ancien chef de l’État, Albert Yuma, est à sa tête depuis 2005. Unique candidat, il a été réélu président du conseil d’administration le 26 novembre dernier, mais le conseil d’État avait annulé son élection au grand dam de l’administration et des principaux membres du patronat.
C’est le conseil d’État qui a annoncé la tenue de cette élection, elle devrait avoir lieu dans la salle de réunion du conseil d’administration de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), en présence des huissiers de justice et de témoins du candidat. Car, pour cette deuxième élection, il n’y a là encore qu’un seul candidat, Dieudonné Kasembo Nyembo, associé gérant de la société Gecotrans et président de la commission PME à la FEC.
Il était l’un des deux candidats écartés lors de la première élection et l’avait contesté. Pour ses détracteurs, c’est un proche du président Félix Tshisekedi parachuté pour remplacer Albert Yuma, le patron de la Gecamines, réputé proche de son prédécesseur.
Dans les rangs des administrateurs du patronat congolais, on se demandait mardi soir si le conseil d’État parviendrait à l’organiser dans les locaux de la FEC ou même si le quorum serait atteint, sachant qu’il faut une majorité de votant sur plus d’une centaine de membres.
Seuls une dizaine de votants étaient présents dans la salle de réception de la FEC où s’est déroulée l’élection, les locaux étant fermés.
« C’est une élection assez spéciale. Ça fait 15 ans qu’on n’a plus organisé les élections de cette manière-là. C’est comme ça que nous nous disons il faudrait que nous arrivions à reprendre les choses de cette manière-là. Dans le statut de la FEC, on n’a pas besoin du quorum pour pouvoir définir surtout qu’on a qu’un seul candidat. Normalement les administrateurs sont au nombre de 130 mais tous ne sont pas ici à Kinshasa (…). Par rapport au programme avec tout ce qui s’est passé autour de ces élections, les gens étaient presque hésitants et n’étaient pas sûrs que les élections allaient se passer comme cela s’est passé aujourd’hui », a déclaré à la presse Dieudonné Kasembo Nyembo.
RFI and Actualite.cd