RDC – AFFAIRE PASSEPORT: Sama Lukonde K. va sceller la fin de l’ère Kabila- Semlex au profit de l’Imprimerie Nationale, la société parapublique française

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L’une des tâches du nouveau gouvernement congolais, nommé le 12 avril, est de finaliser avec la société parapublique française Imprimerie nationale la mise en place d’une plate-forme qui éditera les passeports biométriques et les cartes d’identité du pays ainsi que, potentiellement, les permis de conduire biométriques.

C’était l’un des thèmes de la campagne présidentielle de Félix Tshisekedi : mettre fin au contrat conclu en 2015 par son prédécesseur Joseph Kabila et qui accordait à l’entreprise belge Semlex le monopole d’édition des passeports congolais, à un coût nettement prohibitif . Assailli de propositions émanant de toutes les grandes sociétés de biométrie , le gouvernement congolais a commencé à la fin de l’année dernière à négocier un partenariat global avec IN Groupe (ex-Imprimerie nationale) portant sur la mise en place d’une plate-forme d’édition de titres multiples, c’est-à-dire non seulement des passeports biométriques, mais également des cartes d’identité et des permis de conduire. Cet accord de partenariat, négocié, doit être signé par le nouveau gouvernement congolais intronisé le 12 avril et dirigé par le premier ministre Sama Lukonde Kyenge. C’est lui, en association avec le nouveau vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, Aselo Okito, qui devraient avoir autorité sur la future plate-forme d’édition de titres sécurisés. Cette dernière sera administrée par une nouvelle division au sein du ministère de l’intérieur.

La signature de cet accord pourrait rendre caduc l’appel à manifestation d’intérêt lancé le 23 novembre par le ministre des transports Didier Mazenga Mukanzu et qui porte sur la fourniture de 5 millions de permis de conduire biométriques en partenariat public privé (PPP). L’appel d’offres, auquel seize groupes ont candidaté, parmi lesquelles le français Thales et l’allemand Dermalog , a abouti le mois dernier à la présélection de cinq entreprises congolaises : Otojuste, Syntell, Africa Union Financial Service, Solution for Africa et Esnap.

Si Otojuste produit déjà les vignettes automobiles, les conditions du PPP que veut conclure le ministère paraissent démesurées au regard des capacités propres des candidats présélectionnés (le dossier de préqualification qu’a pu consulter Africa Intelligence prévoit notamment la production des permis dans dix-sept sites de production disséminés sur tout le territoire).

 Africa Intelligence

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