C’est une irrégularité qui ne pouvait en aucun cas se justifier parce qu’à l’opposé de la bonne gouvernance. L’utilisation des cartes de crédit (VISA infinity) tirées sur le compte de la Banque centrale du Congo (BCC). Des cartes émises au profit notamment des personnes sans titre ni qualité qui, malheureusement, les ont utilisées dans plusieurs pays étrangers. L’IGF qui s’en tient à barrer la route à la corruption, aux détournements et à l’impunité exprime son satisfecit du fait que le ministre des Finances a accordé une suite favorable à sa requête.
Plus de doute. L’Inspection générale des finances confirme l’existence de plusieurs cartes de crédit « Visa Infinity » tirées sur le compte de la Banque centrale du Congo et dont les retraits y effectués sont pris en charge par le Compte général du Trésor.
Selon l’IGF contredisant ce qui a été distillé dans l’opinion afin de brouiller les pistes dans cette affaire d’irrégularités, les cartes Visa infinity ne remontent pas à l’indépendance du Congo en 1960, plutôt, il y a à peine une quinzaine d’années. Il n’y a donc pas matière à réfléchir dès lors que la pratique a été consacrée sous le régime de Joseph Kabila.
Ces cartes, apprend-on, ont été aussi émises au profit des personnes sans titre, ni qualité. Ces dernières les ont utilisées dans plusieurs pays étrangers.
Pour l’IGF, il fallait vite mettre fin à cette pratique qui est clairement à l’opposé de la bonne gouvernance et viole la procédure de la dépense publique prévue par la loi relative aux finances publiques.
C’est pour cette raison d’illégalité qu’elle a saisi le ministre des Finances pour annulation. L’argentier national, Nicolas Kazadi, autant engagé comme l’IGF à accompagner le chef de l’Etat dans la restauration des valeurs en RDC pour asseoir la bonne gouvernance et l’état de droit, n’a pas tergiversé pour accorder une suite favorable cette requête.
C’est ici que l’opinion attend d’être fixée dès lors que l’annulation de ces cartes est un pas. Un autre pas sera celui de déceler et de traduire en justice ceux qui ont profité sans titre ni qualité, mieux, frauduleusement de l’argent du Trésor public.
Entretemps, l’IGF reste droit dans son leitmotiv, celle de barrer la route à la prédation des finances publiques et à traquer les fossoyeurs afin de garantir l’embellie du Trésor public.
Pitshou Mulumba/Lepotentiel