RDC-CENI: Religieux, un impossible consensus

Elles se sont réunies le mardi, 27 juillet, comme programmé. Mais la fumée blanche tant attendue est sortie … contrastée. Tout simplement parce que ce que redoutaient les connaisseurs des cachotteries propres aux confessions religieuses congolaises est arrivé : l’absence criante de consensus. En effet, six confessions s’étaient rangées derrière un candidat commun. À l’exception des catholiques et des protestants. En somme, le même scénario qu’en 2020 !

Ainsi engagés dans un «combat fratricide» aux relents très politiques, les «religieux» doivent des explications au peuple. Notamment sur le pourquoi de la délocalisation d’une partie des travaux, subitement transférés du siège de l’épiscopat catholique (Cénco) à la Commission d’intégrité et de médiation électorale (Cimé).

Ces «religieux» devront s’armer de courage et d’honnêteté pour révéler au public la motivation des clivages entre les Églises catholique et protestante, d’une part, les Orthodoxes, les Kimbanguistes, l’Armée du salut, la Communauté islamique, les Églises du réveil et les Églises indépendantes, d’autre part.

Quoi qu’il en soit, les confessions religieuses n’ont pas le droit de prendre le peuple en otage. Elles doivent se distinguer des partis politiques, en refusant de trahir leur foi chrétienne ou islamique. Et en s’opposant aux cadeaux illicites.

L’impossible consensus des «religieux» autour d’un candidat unique à la présidence de la Céni ouvre les vannes de la contestation, des fake news, de la désinformation, de la manipulation. Il porte en soi les germes de l’émiettement de l’autorité morale de l’Église, toutes confessions confondues. Il peut entraîner les plus faibles des fidèles à la guerre de religions. Et faire des confessions religieuses le légendaire cheval de Troie. Ce qui n’est pas souhaitable.

Le Potentiel

Related posts