Félix Tshisekedi dans sa quête d’une présidence de la république affranchie à « plene frui ius suum» n’a cessé de lire dans la jurisprudence de la présidence Kabila pour appuyer ses ordonnances controversées jugées d’anti constitutionnelles par ses alliées du FCC selon les confidences de l’un de ses conseillers.
Son discours du vendredi soir cache beaucoup des mystères hypothéquant l’avenir de la coalition FCC-CACH.
En effet, l’affront subi lors de la prestation de serment de trois juges le mercredi 21 octobre au Palais du peuple et l’indignation qui en est suivie laisse pourtant le Président Félix impuissant sur le plan juridique de démettre le premier ministre Inlukamba ou encore de dissoudre le parlement.
Le dialogue annoncé offre A Félix Tshisekedi trois avantages : la pérennité de trois juges nommées à la cour constitutionnelle, la possibilité pour le président de la République de constituer une nouvelle majorité et la superposition majoritaire par la nomination d’un premier ministre non issu de la majorité parlementaire.
La pérennité de trois juges
En dépit des contestations provoquées par la nomination des trois juges, c’est bien Félix Tshisekedi qui sort victorieux de ce bras de fer. La convocation du dialogue permet au Président Félix de gagner du temps et de reléguer cette matière dans le décor des bruits des consultations et dialogue à venir.
Une nouvelle majorité à dégager par ralliement et défection
Félix Tshisekedi joue encore avec le temps, les députés FCC avec la perte de la cour constitutionnelle n’auront plus des nerfs solides à soutenir la famille politique de l’ex-président de la république Joseph Kabila, et la crainte des élections à venir sans la manne financière pourrait pousser une grande partie d’entre eux à rallier la nouvelle majorité au pouvoir.
« Superposition sur la majorité « ?
En cas de l’échec pour dégager la nouvelle majorité, le président Félix Tshisekedi pourrait être tenté de nommer un premier ministre non majoritaire au parlement comme le FCC l’a fait en 2017 en nommant deux premiers ministres issus de l’opposition non majoritaire au parlement.
En cas du refus, du camp FCC de cautionner cette solution humiliante pour elle, le président Félix après avoir joué avec le temps n’aura d’autres choix que de dissoudre le parlement et créer une crise qui n’aura pour issu que de ramener les deux camps au dialogue comme un spiral incontournable.
La Rédaction