L’aide britannique avait financé une force de police africaine qui a « exécuté » des enfants et les jeunes, avait titré le quotidien britannique The Telegraph sur l’opération Likofi.
L’opération Likofi du général Kanyama et sa brutalité est l’un des crimes de « terrorisme » urbain en Afrique, le plus documenté au Royaume-Uni.
A cet effet, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) et la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Congo avait publié un communiqué de presse conjoint alarmant les « informations faisant état de disparitions et d’assassinats de jeunes hommes et d’enfants dans certaines communes de Kinshasa »
Le Département du développement international du Royaume-Uni, avait financé la police de la République démocratique du Congo pendant près de 12 mois après que des policiers ont « exécuté sommairement » les jeunes et les enfants. Les premiers rapports publics de brutalités policières sont apparus dans les deux semaines suivant le lancement de l’opération Likofi – qui signifie « Coup de poing ». À l’époque, les agences de l’ONU avaient déclaré qu’une vingtaine de personnes, dont 12 enfants, avaient été tuées. Elles ont appelé à des « mesures immédiates » pour « mettre fin à de tels actes ».
Le programme d’amélioration des capacités et la responsabilité de la police nationale congolaise » entre 2008 et 2015
Entre novembre 2013 et février 2014, le Ministre de l’Intérieur Richard Muyej officiellement lança l’opération Likofi (coup de poing) visant à éradiquer la délinquance des gangs appelé Kulana à Kinshasa.
Les opérations Likofi I et Likofi II – menées par le Général Célestin Kanyama Tshishiku, commissaire provincial de la Police National Congolaise (PNC) dans la Ville de Kinshasa et le Général Seguin Ngoy Sengelwa, le Commandant de la Légion nationale d’intervention (LENI)- ont fini par répandre davantage de violence et de la terreur digne de terrorisme urbain où les policiers cagoulés exécutaient les présumés Kulunas et les enfants sur les places publiques de Kinshasa, devant leur famille et voisins.
Dans le cadre de cette assistance de la police congolaise, Le Département de Développement Britannique avait promis de dépenser 67 millions de livres sterling pour « améliorer les capacités et la responsabilité de la police nationale congolaise » entre 2008 et 2015. Au moment où le programme a été suspendu, le Dfid avait déjà déboursé près de 55 millions de livres sterling.
Le Dfid avait suspendu son « Programme de responsabilité du secteur de la sécurité et de réforme de la police » , à la suite d’un rapport de l’ONU qui avait confirmé de nombreuses autres violations au cours de l’opération Likofi .
L’ONU avait trouvé le « modus operandi de l’opération Likofi avec des policiers masqués ou cagoulés trop » brutal« . Ce qui avait poussé le Département de l’aide au Développement britannique a suspendre son programme d ‘assistance a la police congolaise a cette époque.
David Blair