Le Juge-président du Tribunal de grande instance de Kalamu vient d’être saisi de la demande de l’évêque Pascal Mukuna, actuellement en détention préventive à la Prison centrale de Makala, et faisant l’objet de poursuites judiciaires des chefs de viols, des menaces de mort et de rétention des titres de propriété, tous articulés par son adepte Mamie Tshibola, sollicitant la couverture médiatique de son procès.
Le représentant légal de l’Assemblée chrétienne de Kinshasa et président du club sportif « Renaissance du Congo », a en effet, par l’entremise de son conseil, Me Richard Bondo, avocat au Barreau de Kinshasa-Gombe, écrit au responsable numéro un de la juridiction précitée, pour lui exposer trois demandes. Dans cette requête, l’évêque Pascal Mukuna, souhaite que soit levé le huis clos sur son procès contre Mamie Tshibola, et par voie de conséquence, autoriser la couverture médiatique par la presse et la diffusion des audiences de son affaire sur les antennes de la RTNC et d’autres médias.
Jusque 17 heures, l’on n’avait pas enregistré la suite réservée par le juge-président du Tribunal de grande instance de Kalamu à la lettre du représentant légal de l’ACK et président sportif du club « Renaissance du Congo». L’on croit savoir que cette juridiction pourrait se prononcer avant l’audience de ce vendredi 12 juin 2020, qui se tiendra comme on le sait, en chambre foraine, à la Prison centrale de Makala.
Il est vrai que le prévenu qui ne se reproche rien, tient à ce que toute la vérité éclate. A cet effet, il avait donné l’occasion à ses juges, de constater la fausseté de la sextape jointe au dossier à titre de pièce à conviction pour justifier l’accusation de viol. L’évêque Pascal Mukuna avait démontré à une audience antérieure les différentes flagrances entre lui et la personne de sexe masculin apparaissant dans cet élément vidéo. Alors que sur ses épaules, l’on pouvait apercevoir aisément quelques tatouages apposés sur son corps quand il était jeune boxeur, ce qui n’est pas le cas avec le personnage visible dans la vidéo.
Aux infractions de menaces de mort qu’il aurait proférées à l’endroit de son adepte, ce responsable de l’église de réveil croit savoir que ce sont des mensonges. D’ailleurs, il ne cesse de soutenir qu’il recevait souvent la plaignante en présence de M. Olenghankoy, président du CNSA, et du pasteur Espérance Mbakadi de l’église Mangembo, pour ne citer que ces deux responsables religieux.
Enfin, le représentant légal de l’Assemblée chrétienne de Kinshasa ne reconnait pas avoir détenu par devers lui certains documents appartenant à Mme Mamie Tshibola. Il sait néanmoins qu’il garde les titres de propriété d’une parcelle appartenant à son ancien fidèle Kantshia, aujourd’hui décédé, et qui sont établis au bénéfice de la veuve, la femme légitime de Kantshia et des orphelins issus du premier lit.
Dans son action judiciaire, Mamie Tshibola soutient mordicus le contraire. Pour elle, ses accusations portent sur des cas de viols dont s’est rendu coupable leur encadreur spirituel. Et sur des menaces de mort répétées dont elle a été victime. Enfin, elle n’entend pas baisser les bras sur cette autre affaire qui la divise avec son pasteur. Il s’agit des documents parcellaires, mieux les titres de propriété que garde l’évêque Pascal Mukuna.
J.R.T. /Lephare